Pagani Huayra
Genève 2011: Ouragan en approche
Un vent nouveau souffle sur les plaines de San Cesario sul Panaro, petite ville des environs de Modène où Pagani vient de lever le voile sur sa dernière création, la Huayra. Comme la Zonda avant elle, la nouvelle venue est baptisée d’un nom en provenance de la Cordillère des Andes : celui d’Aymara Huayra Tata, le dieu des vents, celui qui décide des vents et ouragans qui affectent la chaîne de montagnes. La Huayra veut-elle établir une nouvelle hiérarchie dans le monde des supercars ?
Une chose est sure en tout cas, la nouvelle sportive italienne ne compte pas se cantonner à un rôle de figurante, et annonce d’emblée la couleur ! Ses lignes sont dignes de celles d’un avion de chasse et semblent encore plus pures que celles de la Zonda malgré une allure générale préservée. Signe des temps, une rangée de LEDs fait office de feux de jour au bas du bouclier avant et des feux bi-xénon. A l’arrière, on retrouve toujours ces quatre embouts d’échappement placés à la pointe supérieure d’un diffuseur d’air encore plus imposant qu’auparavant, encadré par des feux qui se décline en trois globes.
L’accès à bord se fait toujours via deux grandes portes «papillon» qui donnent accès à un cocon mêlant habilement luxe et modernité à quelques touches rétro du plus bel effet. Tout ici respire la vitesse et la sportivité, des inserts en fibre de carbone au volant à base plate en passant par les aérateurs centraux en forme de turbines.
De conception inédite, la Huayra est construite autour d’une cellule centrale monocoque réalisée en fibre de carbone et titane permettant d’offrir une rigidité optimale tout en réduisant copieusement la masse du véhicule.
Ce composant s’inscrit dans une démarche globale permettant à l’auto de n’accuser que 1.350 kilos sur la balance. De quoi en faire la plus légère de sa catégorie ! Une légèreté combinée à une répartition des masses plutôt bien équilibrée, de 44% à l’avant et 56% à l’arrière.
Un gage de performance et de sportivité d’autant plus appréciable que l’auto est animée par un moteur qui ne fait pas dans la demi-mesure : un V12 de 5.980cc à double turbo fourni par AMG qui délivre 700 chevaux et 1.000Nm de couple ! Des valeurs qui sont transmises à la route par une nouvelle boîte séquentielle à double embrayage et à sept rapports.
En bonne italienne, la Huayra est chaussée de pneus Pirelli P-Zero conçus pour offrir un contrôle maximum jusqu’à plus des 370km/h qu’elle peut atteindre. Pour en connaître tous les chiffres de performances exacts , il faudra sans doute encore patienter jusqu’au 1er mars prochain et l’ouverture du Salon de Genève 2011 où la musculeuse italienne fera sa première apparition officielle.
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
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