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On se croirait revenu huit ans en arrière, du temps de l'historique consigne de Ferrari imposant à Barichello de laisser passer Schumacher. Ce dimanche, à Hockenheim, alors que Massa était en tête de course depuis son excellent départ, un étrange message a été passé au Brésilien : "Alonso est plus rapide que toi. As-tu compris le message ?" Peu de temps après, Massa fait chuter sa moyenne au tour et se fait passer par son co-équipier espagnol.

Ce message était-il une consigne de course, lesquelles sont interdites depuis 2002 ? Sans aucun doute. Le message à peine codé, les excuses de son ingénieur à Massa un tour plus tard, la gêne de Montezemolo à la fin du Grand Prix ou la cérémonie du podium aussi joyeuse qu'un enterrement en sont les multiples preuves.

En agissant de la sorte, Ferrari permet à Alonso de n'afficher plus que 34 points de retard au lieu de 41 sur Hamilton, leader actuel du championnat. Avant la course l'écart entre les deux hommes était de 47 points. Nous devrons attendre encore huit courses et l'issue de la saison pour savoir si ces points étaient vraiment aussi précieux que pour gâcher la fin d'un Grand Prix dont l'issue aurait pu – qui sait ? – tourner à l'affrontement loyal et à un vrai dépassement d'Alonso sur Massa.

Du côté des autre écuries, Vettel a une nouvelle fois gâché sa pole position en se faisant passer dès le départ par Alonso et Massa. Il restera troisième jusqu'à la ligne d'arrivée. Les deux McLaren finissent juste derrière à l'issue d'une course plutôt calme. Le grand perdant est sans doute Webber qui, en finissant sixième, concède de précieux points à ses adversaires dans la course au titre.

MISE A JOUR : A l'issue du Grand-Prix, les commissaires sportifs de la FIA ont convoqué Ferrari devant le Conseil mondial du sport automobile et infligé 100 000 $ d'amendes à l'écurie.

Nicolas Joannès

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