Grand Prix d'Europe
Alonso roi d'Espagne
Fernando Alonso a signé la plus belle de ses victoires dimanche au terme d'un Grand Prix à rebondissements. Kimi Räikkönen termine deuxième alors que Michael Schumacher s'offre le premier podium de sa seconde carrière.
Si les premiers tours de la course auront permis aux plus fatigués des spectateurs de plonger dans une sieste réparatrice, ils furent bien vite réveillés par les rebondissements qui ont animé la seconde partie de ce probable dernier Grand Prix de Valence annuel avant l'alternance avec Barcelone.
Premier fait : un accrochage entre Vergne et Kovalainen obligea la Safety Car à sortir de sa léthargie pour contenir la course. L'incident vaudra au Français un abandon, une pénalité de 10 places sur la prochaine grille de départ et une amende de 25.000 euros. Sans doute beaucoup pour un malencontreux coup de volant.
Le trio de tête était alors composé de l'ultra-rapide Vettel suivi de Romain Grosjean et d'un Fernando Alonso très en verve malgré sa qualif en onzième position. Dès le restart, l'Espagnol pris le meilleur sur le Français comme la veille au soir en Ukraine puis deux tours plus tard, c'est une panne d'alternateur qui contraint l'Allemand à l'abandon propulsant ainsi Fernando en tête devant son public.
Les tours suivants furent ensuite émaillés par l'abandon de Grosjean sur panne moteur alors que ses pneus lui auraient peut-être permis d'aller chercher la victoire et par un accrochage entre Hamilton et Maldonado obligeant l'Anglais alors troisième - mais au bout de ses gommes - à abandonner.
La suite, c'est un podium surprenant, inédit et amusant qui vit Fernando Alonso célébré sa victoire avec son ingénieur Andrea Stella… qui est également l'ex-ingénieur de Kimi Räikkönen, deuxième et de Michael Schumacher, troisième !
Ce dimanche restera incontestablement gravé dans les mémoires d'Alonso qui a connu "sa plus belle victoire en termes d'émotion" et de Schumacher qui remonte pour la première fois sur un podium depuis son retour… mais moins dans celle d'Iceman qui aurait "préféré gagner".
Nicolas Joannès
V12 GT
L'émotion automobile
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