Alfa Romeo Giulia QV
Tremble allemagne !
Au sein du groupe FCA (Fiat Chrysler Automobiles), les ambitions sont claires : Alfa Romeo doit devenir une alternative aux premiums allemandes. La première pierre de cette reconstruction se nomme Giulia, et elle pourrait bien donner quelques sueurs froides aux M3 et consorts.
C’est directement dans sa livrée la plus sportive Quadrifoglio Verde qu’Alfa Romeo a dévoilé sa nouvelle berline familiale, donnant ainsi enfin une suite à la 159 disparue voilà 4 ans. Une volonté affichée d’asseoir d’emblée la Giulia face aux ténors du segment que sont les BMW Série 3, Audi A4 et Mercedes Classe C. Le challenge est de taille, d’autant que c’est elle aussi qui doit assurer le succès du retour de la marque italienne sur le marché américain.
Coté stylé, cette Giulia se fait extravagante, avec ses entrées d’air béantes à l’avant, ses épaules marquées et son extracteur d’air proéminent à l’arrière. Les ouïes d’aération creusées dans le capot, le petit becquet en carbone et les grandes jantes de 19 pouces finissent d’illustrer la vocation sportive de l’auto. Chacun se forgera sa propre opinion, mais force est de reconnaitre que l'auto «en impose» dans cette version dévergondée, même si l’on est en droit de se demander ce qu’il restera du charme latin une fois débarrassée de ces artifices.
Mais ne boudons pas notre plaisir, car si la forme est alléchante, le fond l’est tout autant ! Grâce à l’esprit de groupe, la Giulia QV profite d’un moteur 3 litres V6 Biturbo mis au point par Ferrari, et dérivé de celui utilisé par Maserati ! Excusez du peu ! Il revendique ici quelque…510 chevaux ! A titre de comparaison, c’est une bonne soixantaine d’unités de plus qu’une M3 ou une RS4, et autant qu’une AMG C63S ! Une boîte automatique à double embrayage se charge de faire passer la cavalerie aux roues…arrière.
Alfa Romeo annonce un rapport poids puissance de 3kg/ch, soit 1.500 kilos environ. Un poids plutôt contenu grâce à l’usage de matériaux allégés, et surtout, une répartition de masses de 50:50. Les performances, telles que les 3,9 secondes pour le 0 à 100km/h, devraient donc être doublées d’un bel équilibre, gage de dynamisme, d’autant qu’un «torque vectoring» est fourni d’emblée pour encore plus de sportivité. L’amortissement piloté comme les autres composantes mécaniques pourront être régis selon plusieurs modes, dont un particulièrement alléchant «Racing».
L’Alfa Romeo Giulia sera officiellement présentée au public lors du Salon de Francfort, en septembre. Pour marquer le lancement de cette «nouvelle ère», la berline étrennera le nouveau logo de la marque, épuré et modernisé, et désormais dépourvu du nom «Milano».
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
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