En effet, Land Rover prépare une plateforme commune aux Range Rover et Range Rover Sport, dont la différence principale se situera au niveau de l’empattement. Le Range Rover recevra le châssis long, au bénéfice des passagers arrière, qui ne sont certes pas mal lotis dans la version actuelle, mais qui se souviennent probablement avec nostalgie de la dernière version du Range Rover Classic de 1992, le LSE, dont l’espace aux jambes était digne de celui d’une Rolls Royce Phantom. C’est d’ailleurs cette dernière qui a servi d’étalon aux ingénieurs de Land Rover, dont l’objectif est de proposer une véritable alternative à Rolls Royce aux acheteurs d’automobiles de luxe.

Son confort de roulage sera assuré par sa suspension pneumatique à contrôle actif, ses sièges surdimensionnés intégreront les derniers raffinements en termes de massage, chauffage et ventilation, son équipement sera pléthorique, et sa finition fera appel à une bonne demi-douzaine de peaux de cuir pleine fleur de grande qualité, qui gaineront l’habitacle jusqu’au tableau de bord.

Le modèle Sport, lui, étrennera l’empattement court, au profit de sa maniabilité, de son poids et donc de ses performances, et de son allure, moins guindée. Son niveau de finition et d’équipements, bien que plus modeste, pourra être complété par une liste d’options conséquente. Son habitacle offrira un apparence plus sportive, grâce à une console centrale très enveloppante, et délaissera le noyer poli au profit de l‘aluminium satiné.

Les mécaniques seront partagées, elles comprendront bien entendu le V8 5L à injection directe à compresseur qui avec ses 510 ch. a permis au Range Rover de rattraper ses concurrents germaniques. Associé à une boite auto ZF à 8 rapport, ses performances (d)étonneront avec le luxe ambiant, d’autant plus que la nouvelle carrosserie y contribuera largement par sa légèreté.

Car Land Rover a pris la décision de réduire considérablement la masse du nouveau Range Rover, à l‘instar du Cayenne. Il faut dire qu'avec près de 2.7 tonnes à vide, le Range Rover actuel atteint des sommets! Le constructeur fera donc appel à une toute nouvelle structure en aluminium, profitant du savoir-faire en la matière de sa marque sœur, Jaguar, avec qui il partage de plus en plus de composants. Le gain de poids pourrait dépasser les 400 kilos, ce qui, conjugué à une nette amélioration du coefficient aérodynamique dû à un profilage soignée ainsi qu’à une réduction de la hauteur totale, devrait améliorer les accélérations et la vitesse de pointe. Bien entendu, les émissions seront abaissées d’autant, et l’on peut espérer que certaines motorisations s’approchent des 200 g de Co2 au km. Une version hybride serait à l’étude.

Le comportement routier aussi bénéficiera de cette nouvelle carrosserie allégée, d’autant plus que la rigidité en torsion de la structure sera nettement accrue. Cela facilitera les évolutions en tout terrain, en plus de la panoplie d’aides électroniques de type Terrain Response ou du blocage desdifférentiels électroniques, car le Range Rover n’entend pas abandonner sa suprématie dans ce domaine, même si nombre de propriétaire ne quittent que rarement le bitume. L’important n’est-il pas de savoir, et accessoirement de faire savoir, que l’on peut le faire?

Car c’est cette polyvalence entre situations extrêmes, des trottoirs de Mayfair au passage d’un gué au Sénégal, sans oublier un week-end à Gstaadt, qui rend la Range Rover si unique dans le paysage automobile.

Charles Paxson

V12 GT

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