SRT Viper GTS
Le Downsizing ? C'est pour les autres!
L’un des monstres sacrés américains les plus emblématiques fait son grand retour au Salon de New York : la Dodge Viper, où plutôt devrais-je dire, la SRT Viper, comme il convient de l’appeler désormais. Un changement de nom qui ne change en rien la philosophie de la bête !
Dans sa volonté de distinguer un peu plus sa musculeuse Viper du reste de la gamme Dodge (trop sage si l’on excepte les Charger et Challenger) le groupe Chrysler a décidé d’élever au rang de marque à part entière son département sportif Street & Racing Technology (SRT) pour commercialiser cette troisième génération de Viper.
Une troisième génération qui ne renie en rien les gênes établis par les deux précédentes, avec des flancs musclés et sculptés devant les portières, une large prise d’air à la pointe du capot avant et, évidemment, un double bosselage au dessus des têtes des occupants qui se prolonge désormais dans la lunette arrière.
Il faut d’ailleurs remarquer que cette fois, c’est le coupé qui a eu les honneurs de la primauté, quand les deux précédentes séries avaient été dévoilées en cabriolet dans un premier temps. Un choix sans doute dicté par l’annonce faite conjointement à la présentation de l’auto de son engagement en championnat American Le Mans Series.
Bref, l’auto n’a rien perdu de sa bestialité, bien que son habitacle se fasse plus chic et cosy qu’auparavant en intégrant les dernières technologies en termes de confort, allant du dispositif d’infodivertissement avec GPS et port USB aux sièges chauffants en passant par l’original rangement pour iPad dissimulé entre les occupants.
Heureusement toutefois, le – superbe- intérieur ou se marient le cuir rouge et les habillages noirs, le compteur de vitesse gradué jusqu’à 220mph (355km/h !) et la boîte de vitesses manuelle (à six rapports) nous rappellent que l’auto n’a en rien renié ses racines !
Car à l’heure où tous les constructeurs jugent bon (pour leur image ?) de diminuer la cylindrée des moteurs, pas question pour la Viper de renoncer à son V10, dont les 8.400cc n’envoient pas moins de 640 chevaux et 812Nm aux roues arrière ! Mais désormais, le contrôle de stabilité est bien présent…mais totalement déconnectable ! Pour notre plus grand plaisir !
Revue et corrigée à tous les niveaux, la Viper 2013 se veut plus rigide de 50%, grâce notamment à la barre anti-rapprochement «en X» placée sous le capot qui participe aussi à une meilleure répartition des masses entre l’avant et l’arrière. La suspension DampTronic, fournie par Bilstein, offre deux modes de fonctionnement, permettant de faire son choix entre plus de confort ou de sportivité.
Et ceux qui ne seraient pas encore satisfait pourront toujours opter pour le Track Package, qui troque les pneus Pirelli P-Zero qui montent les jantes d’origine de 23 pouces contre des P-Zero Corsa, plus spécifiquement dédiés à un usage sur piste.
Sans donner de chiffres précis quant aux performances, SRT a tenu à garantir des accélérations canon à son dernier-né grâce au Lauch Control monté de série. Et le freinage ne devrait pas manquer de mordant (ni d’endurance) puisqu’il est confié à des étriers à quatre pistons fournis par Brembo qui enserrent des disques de 355x32 millimètres.
Les caractéristiques seront partagées par la variante Roadster, SRT l’annonce déjà dans son communiqué, sans, pour l’instant, nous fournir de photos.
A-t-on des chances de pouvoir un jour acquérir cette Viper en Europe comme les précédentes ? On aurait tort de ne pas y croire…
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
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