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Certes, il ne vous reste que vos yeux pour pleurer sur l’annonce disparue des pages Ebay US. Vous êtes passés à côté d’une affaire…à 3.260.000 dollars ! Une affaire étrange, née sous l’impulsion de Johnny Von Neumann, concessionnaire de la marque au cheval cabré implanté sur la West Coast des Etats-Unis. Sous ces cieux cléments, une population très argentée aimait à rouler le long de la côte à tombeau ouvert, cheveux au vent. Luigi Chinetti, importateur de la marque aux States, soumet la charmante idée chez Ferrari et 51 exemplaires de la 250 GT à châssis long voient le jour en version California. Dix d’entre elles ont été construite pour la compétition, dont celle-ci, parmi neuf autres, ont été parées d’une peau d’aluminium. Mais, trois ans après sa construction, en 1962, le fils du propriétaire de cette 250 GT échevelée l’encastre dans les pilasses d’un pont après une partie de pêche au gros. Pas bien ça gamin !!! Le propriétaire suivant fera refaire ses flancs en acier.

Derrière ses globes de phares se dissimule le Cavalino, le V12 qui perche ses 240 chevaux à 7000 tr/min. La beauté du grand frisson, celui qui passe par le son et qui pénètre jusqu’au corps de son pilote. Une authentique machine à sensations, lyrique et magnifique, dont le resplendissant cockpit rouge matelassé propose en perfection ce qui lui manque de patine. Et comble de l’authenticité, le V12 n’a jamais été extrait du véhicule et les options ont été conservées telles qu’elles. Une Ferrari rouge, exceptionnel vestige de la culture du Grand Sport cheveux au vent qui animait les plus érudits des américains de la West Coast. Une chose est sûre, un internaute doit bénir son index droit !!!

Julien Libioul

V12 GT

L'émotion Automobile