Le Mans Classic 2010
Le sport pour moteur
Le Mans Classic, LA course parmi les courses, a offert à ceux qui avaient fait le déplacement un spectacle unique, inondé par une chaleur éprouvante tant pour les pilotes que pour le public.
Outre l’ambiance du village, ce sont les passes d’armes des six plateaux qui catalysaient l’attention de tous les spectateurs. Gentlemen, start your engines... 24 Heures de réjouissances, durant lesquelles six générations de voitures de courses se sont affrontées, comme à l’époque, sans coup férir, sans rien lâcher, ni s’économiser.
Cette année, le premier plateau à s’élancer, en pleine chaleur, fut le plateau 3, celui des voitures de 1957 à 1961. Le départ Type Le Mans, moment fort du week-end, déclenchait les clameurs du public. Les pilotes, en rang d’oignon, piétinent d’un côté de la piste. Le signal est donné! Courir, vite , avec le casque, se jeter dans le baquet, s'harnacher, actionner le starter, enclencher la première et s’arracher à la ligne droite de départ. Tous craignent de ne pouvoir démarrer, de froisser leurs belles machines, mais tous veulent partir premier. Voilà un moment intense et excitant aussi bien sur la piste que dans les tribunes.
Des Bugatti d’avant-guerre dans le plateau 1 aux bestiales Porsche 935 du plateau 6, c’est toute l’histoire de la compétition automobile qui s'est attaquée aux 13 kilomètres du tracé mythique du Grand Circuit du Mans. Plus de 40 anciens pilotes des 24 Heures étaient au départ. Parmi eux Henri Pescarolo, René Arnoux ou encore Richard Attwood, qui remontait dans le baquet de sa Porsche 917 de l’époque. Des châssis ex-Le Mans étaient également de retour : Talbot Usine, Jaguar Type D, Ford GT40, Ferrari 512 BBLM… Des pièces de musée que leurs propriétaires n’hésitent pas à remettre sur la piste, de belle manière qui plus est, pour la plus grande joie des spectateurs.
Et puisque Le Mans Classic est une vraie compétition, les pilotes se sont fait plaisir, offrant à leurs machines ce qu’elles préfèrent : course, dépassements, chronos et vibreurs. Au final, c’est le team 21 qui l’emporte, emmené par Ludovic Caron, impérial dans les plateaux 3, 4 et 6. Bernard Thuner 1er au scratch, s’adjuge le plateau 5 et, Nicolas et Henri Chambon, le plateau 2. Le très spectaculaire plateau 1 échoit aux François Cointreau et Frédéric Novo. Au scratch tous plateaux confondus, c’est un bis repetita pour Jean-Marc Luco, menant avec poigne l'impressionnante et redoutable Porsche 936 qu’il avait déjà conduite au sommet du podium lors de la précédente édition, en 2008.
Plus de photos dans notre prochain dossier spécial LMC.
Julien Libioul
V12 GT
L'émotion automobile
Photos AEE Images et Julien Libioul
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