Collection Ralph Lauren à Paris
Les Ferrari en vidéo et photo
375 Plus, 250 Testa Rossa, 250 GT berlinetta SWB, 250 GT0 et 250 LM, réunies au Musée des Arts Déco. Une vidéo et des photos exclusives.
La 250 « Testa Rossa » (« tête rouge ») doit son nom aux caches arbre à cames peints de couleur rouge sur son moteur 12 cylindres en V de 3 litres de cylindrée. Réalisée par la « Carrozzeria Scaglietti » d’après un dessin de Pinin Farina, qui propose un corps de torpille, la voiture dispose d’un appuie-tête émergeant de la carrosserie et de phares intégrés derrière un bulbe de plexiglas. Dotée d’une caisse légère autorisant des pointes à 270 km/h, son moteur de 300 cv lui permet de remporter de très nombreuses victoires, comme les 24 heures du Mans en 1958, 1960 et 1961. La voiture de Ralph Lauren est la 14e des 34 exemplaires similaires produits par la marque.
Tandis que la dénomination “250 GT” apparaît au catalogue de Maranello en 1955, le Salon de l’Automobile de Paris 1959 présente une version « Berlinetta » châssis court, dont l’empattement est raccourci de 20 cm par rapport à d’autres versions de la marque, doté d’une carrosserie en aluminium dessinée par Pinin Farina et réalisée par les ateliers Scaglietti de Modène. Par rapport à la version grand-tourisme, destinée à un usage routier, la version « Competizione » bénéficie d’un moteur de 280 CV, permettant à ce modèle phare de la marque au cheval cabré de s’imposer impérieusement durant trois saisons consécutives (1960-1961-1962) au légendaire Tour de France automobile ou encore en catégorie GT aux 24 Heures du Mans. Lignes sensuelles, comportement et performances hors pairs (250 km/h), palmarès, tout concourt à faire de la berlinette 250 GT châssis court l’une des Ferrari les plus prisées. La voiture de Ralph Lauren est le 31e exemplaire sorti d’usine sur les 165 produits.
Automobile conçue dans le plus grand secret, la « 250 GTO », considérée aujourd’hui comme la quintessence technique et esthétique des Ferrari « Vintage », incarne pour de nombreux « aficionados » l’une des voitures de sport les plus célèbres et les plus chères de tous les temps. Cette Grand Tourisme, produite à seulement 39 exemplaires, revêt un somptueux palmarès sportif, à l’image du titre de championne du monde des GT en 1962, 1963 et 1964, grâce à son moteur V12 de 300 CV situé en position avant, mais aussi du fait de la légèreté de sa carrosserie en aluminium, lui permettant des pointes à 280 km/h ! L’exemplaire appartenant à Ralph Lauren est la 21e GTO produite sur un total de 36 unités. Cette voiture remporta de nombreuses compétitions pilotée par Pedro et Ricardo Rodriguez, Roger Penske, Augie Pabst ou encore Richie Ginther.
La 250 LM (pour Berlinetta Le Mans) est une déclinaison de la 250 P, destinée à remplacer la GTO. Dotée du fameux V12 de la série 250, alimenté par six carburateurs, développant 320 CV et accouplé à une boîte à cinq vitesses, celui-ci propulse la berlinette à 295 km/h. La carrosserie en aluminium de la voiture, signée Scaglietti, repose sur un châssis multi-tubulaire. N’ayant pu obtenir l’homologation en Grand Tourisme, la 250 LM court en catégorie prototype et remporte les 24 heures du Mans en 1965. « 6321 », voiture personnelle de Ralph Lauren, 31e exemplaire sur 32 construits, a participé à de multiples épreuves australiennes (Sandown Park, Perth, Warwick Farm, etc...).
Extrait du catalogue « l’Art de l’Automobile, chefs-d’oeuvre de la collection Ralph Lauren », éditions Les Arts Décoratifs, Paris 2011.
Jusqu'au 28 août, au Musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli à Paris, dans le cadre d'une exposition baptisée "L'Art de l'automobile. Chefs-d’œuvre de la collection Ralph Lauren".
Réalisation : Laurent André
Photos : Ghislain Balemboy
Charles Paxson
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