Au terme d'un GP de Silverstone marqué par des délaminations de pneus, Nico Rosberg a remporté la course profitant des abandons de Lewis Hamilton et Nico Rosberg. Mark Webber et Fernando Alonso complètent le podium.
Une nouvelle fois, Pirelli a contribué à animer la course ce week-end et encore une fois, l'image du manufacturier de pneus risque d'en ressortir ternie. Dimanche, quatre monoplaces différentes ont été victimes de délamination de pneus ayant conduit les pilotes à un passage par les stands.
Heureusement, aucun accident grave n'est à déplorer mais il s'en est fallu de peu : il n'y a qu'à voir les débris pénétrant dans les cockpits des autres pilotes. De l'avis unanime des pilotes, c'est inacceptable et il faut que ce problème – encore inexpliqué par Pirelli – soit résolu au plus vite.
Parmi les principales victimes, Lewis Hamilton était en tête lorsqu'il a vu son pneu arrière gauche se délaminer violemment. Obligé de repasser par son stand, il en ressorti loin derrière ses concurrents directs avant de remonter finalement à la quatrième place.
Après son passage forcé par les stands, le pilote anglais a cédé le leadership de la course au leader du championnat, Sebastian Vettel. Mais alors qu'il s'approchait d'une nouvelle victoire, l'Allemand a été victime d'un bris de boîte de vitesse le conduisant à son tour à l'abandon.
C'est alors Nico Rosberg qui s'est emparé de la tête de la course. Au volant d'une Mercedes toujours extrêmement rapide en qualifications, l'Allemand a démontré que la W04 était maintenant capable de mieux tenir la distance en course. Il signe ainsi sa deuxième victoire de la saison et la troisième de sa carrière.
À quelques encablures de Rosberg, on retrouve Mark Webber, auteur d'une sublime remontée après un départ catastrophique. L'Australien qui vient d'annoncer sa retraite de la F1 à la fin de la saison pour participer au WEC avec Porsche aurait même pu viser la victoire avec un tour de plus.
C'est l'inébranlable Fernando Alonso qui occupe la dernière marche du podium. Après de mauvaises qualifications, l'Espagnol a encore une fois réussi à tirer le meilleur d'une Ferrari qui ne progresse pas aussi vite que la concurrence pour reprendre finalement 15 points au leader Vettel.
Kimi Räikkönen, cinquième à Silverstone avec 10 points, rattrape lui aussi une partie de son retard sur un Vettel qui n'avait pas encore été touché par la malchance. Son abandon a d'ailleurs généré une grande clameur au sein des spectateurs ce dimanche…
Nicolas Joannès
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