En signant la 100ème victoire de Red Bull, Webber passe en tête du championnat pilotes. Sur la seconde marche du podium, Alonso a bénéficié de la pénalité imposée à Vettel pour non respect des distances sous safety car tandis qu'en fin de course Barichello qualifiait Schumacher de "cinglé".
La course s'annoncait bien morne. Vettel ayant réussi son départ creusait l'écart sur Alonso et Webber et on ne voyait pas ce qui allait empêcher cette Red Bull extrêmenent rapide en Hongrie de récolter la victoire. C'était sans compter sur l'apparition de la safety car qui allait relancer la course.
Comme à l'habitude, nombre de monoplaces se sont précipitées dans les stands. Dans le remue-ménage, une roue de la Mercedes de Rosberg s'est détachée à cause d'un écrou mal serré, ce qui a semé un vent de panique dans les stands. Le préposé à la sucette de Renault a libéré Kubica trop tôt alors que Sutil déboulait. Résultats : abandons des trois intéressés. Suivis quelques tours plus tard par celui d'Hamilton pour un problème de boîte de vitesse.
Mais c'est dans les tours sous safety car qui ont suivis que la victoire s'est jouée. Les commissaires de la FIA ont jugé que Vettel laissait un peu trop d'avance à Webber, le seul des leaders à ne pas s'être arrêté. Volonté de favoriser son co-équipier ou de prendre l'avantage sur Alonso qui klaxonnait derrière lui ? Toujours est-il que Vettel a été pénalisé d'un drive through synonyme de la perte d'une place.
Sur un circuit aux possibilités de dépassement très limitées les positions des hommes de tête sont restées figées. Seule chance de gagner une place : prendre l'aspiration dans la ligne droite. C'est ce qu'a réussi à faire Barichello sur Schumacher pour la gain de la dixième place. Mais à quel prix ?! Le Brésilien a été véritablement collé contre le muret des stands par le septuple champion du monde que Barichello a ensuite qualifié de "cinglé" ! En revenant à la F1, Schumi aurait pu se racheter une conduite. Au lieu de ça, sa manœuvre a donné lieu à l'ouverture une enquête…
A la suite de cette victoire de Webber et à l'aube d'un mois de vacances pré-Francorchamps, le championnat est bouleversé. Webber passe en tête devant Hamilton. Coincé entre les deux McLaren, Vettel gagne une place et Alonso, cinquième, se rapproche de la tête. Les cinq premiers se tiennent en seulement 20 points. Au classement constructeurs, l'abandon d'Hamilton et les faibles points récoltés par Button, sixième, permettent à Red Bull de passer en tête.
Nicolas Joannès
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