Sebastian Vettel a ignoré les consignes de son écurie à Sepang et ravi la victoire à son co-équipier Mark Webber créant la polémique. À l'inverse, chez Mercedes, Nico Rosberg a laissé le podium à un Lewis Hamilton moins rapide.
Ce Grand Prix de Malaisie 2013 restera dans les anales. Peut-être comme celui où Vettel a le plus mis en évidence sa soif insatiable de victoire, le rapprochant encore un peu plus du caractère de son aîné et ami, Michael Schumacher.
À 10 tours de l'arrivée, Sebastian Vettel a choisi d'ignorer les consignes de son écurie voulant geler les positions et d'attaquer son co-équipier qui économisait sa Red Bull. Le résultat ? Une victoire pour Vettel qui a déclaré avoir commis une erreur et une polémique qui ne cesse d'enfler. Au sein même de Red Bull également où Christian Horner a qualifié la manœuvre de stupide.
Après plusieurs appels à la radio et après avoir presque klaxonné son co-équipier, Nico Rosberg a finalement accepté de se contenter d'une quatrième place et de laisser le podium à Lewis Hamilton pourtant moins rapide. Une situation embarrassante pour le champion 2008 qui ne s'est pas montré très à l'aise sur le podium. La bonne nouvelle, c'est que les Mercedes sont désormais compétitives !
Les Ferrari semblaient aussi très performantes ce week-end mais une touchette au départ et une décision de la Scuderia de retarder le remplacement de son aileron ont conduit Fernando Alonso droit dans le bac à graviers. Felipe Massa, brillant en qualifications, a eu plus de chances puisqu'il a pu subtiliser la cinquième place finale à Romain Grosjean après un départ prudent.
Kimi Räikkönen, victorieux la semaine passée, termine donc cette fois derrière son co-équipier chez Lotus. Terminant en septième position, Iceman n'a pas bénéficié d'une stratégie aussi efficace qu'en Australie.
Chez McLaren, seul Sergio Pérez marque des points ce week-end. Jenson Button aurait pu viser un beau résultat mais, alors qu'il était cinquième, une roue mal fixée lors d'un arrêt au stand l'a contraint à l'abandon.
La pitlane a été très animée ce week-end puisque, outre cette erreur, Toro Rosso a relâché Jean-Eric Vergne trop tôt ne lui laissant aucune chance d'éviter Charles Pic, qui rejoignait son stand et on a pu également assister à un instant cocasse quand Lewis Hamilton a confondu son stand Mercedes avec celui de son ex-écurie McLaren. C'est vrai qu'au bout de six années avec la même équipe, on prend des habitudes…
Nicolas Joannès
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