Pour son vingtième anniversaire, le Festival of Speed de Goodwood renouvelle ses vœux envers la vitesse. Les 196.000 invités ont répondu présent et ont démontré une inextinguible ferveur. Des centaines de bolides et de pilotes ont valsé tout un weekend durant.
Si c’est bien de la porcelaine qui relie le Festival of Speed à Goodwood, il doit s’agir du plus fin des matériaux chinois, tant cette relation est intense et parfaite.
Le domaine de Lord March, avec sa célèbre course de côte, son circuit, sa piste de rallye, est l’endroit parfait pour célébrer sur notre planète celle que nous chérissons tant, la vitesse.
Cette édition fut l’une des plus glorieuses depuis la naissance de l’évènement, en 1993. La monumentale sculpture annuelle célébrait le demi-siècle de la sportive la plus emblématique de tous les temps, la 911.
2013 était également l’occasion de fêter la 90ème édition des 24 Heures du Mans, le cinquantième anniversaire de McLaren, de Lamborghini, de la Cooper S, de la Ford Cortina Lotus et les quarante ans du championnat du Monde des Rallyes. Rien de moins…
Par conséquent, le gratin de la vitesse motorisée accomplissait moins une besogne qu’un sacerdoce, démontrant plus que de l’intérêt envers l’incroyable sensation que procure le défilement du paysage à travers un pare-brise.
Parmi celles qu’il ne fallait pas manquer, la Mercedes SLR Uhlenhaut Coupe, l’une des deux produites pour la saison 1956. Aucune ne courra en raison du retrait de la compétition de Mercedes suite à l’accident manceau de 1955.
Anniversaire de la 911 aidant, un énorme plateau de Porsche, des stars du Safari à la spectaculaire 917K, côtoyaient les dragsters, tous plus impressionnants que les autres. Aux côtés de ceux-ci une Mercedes Silver Arrow de 1938 pilotée par Jochen Mass, une McLaren F1 GTR et une Alfa Romeo 8C Tipo Le Mans prenaient des allures de sublimes pièces d’ingénierie.
Sur la rallystage tracée par Hannu Mikkola dans la forêt avoisinant le château, les pilotes s’en sont donné à cœur-joie. Malgré l’exclusivité de leurs bolides, la difficulté de se rendre maître d’une brutale Ford RS200 Groupe B, d’une mélodieuse Metro 6R4 ou d’une lourde Datsun 240 Z, tous ont donné de leur personne avec honneur et ténacité.
Il serait impossible de relater cet évènement hors du commun sans vous donner une vue, certes trop exhaustive, du cheptel de stars du cerceau qui se sont crachés dans les gants à Goodwood. Les noms de Aaltonen, Arnoux, Bell, Brundle, Fitzpatrick, Hamilton, Hirvonen, Ickx, Kankunen, Kristensen, Laffite, Prost, Redman, Sainz, Surtees et Waldegard vous évoquent-ils quelque chose ? Et il ne s’agit que de la face visible de l’iceberg.
Tout ceci sans oublier les motards et cascadeurs, le show aérien et surtout l’ambiance aussi incroyable qu’inimitable de cet évènement. Nous pourrions alimenter nos pages durant des mois pour vous conter la centaine d’année de gloire que revit annuellement la vitesse à Goodwood.
Julien Libioul
V12 GT
L’émotion automobile
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