Martin Winterkorn, le CEO de du groupe VW, souhaite donner le feu vert à la production de la jolie évocation de la Quattro 1980 , ou "Uhr Quattro, présentée à Paris sous forme de Concept Car.
Bien entendu, il conviendra d’étudier la question financière avec soin, car l’investissement est estimé dès à présent à près d’un demi-milliard d’Eur. Et ce malgré le fait que le projet serait basé sur une plateforme existante. Winterkorn, ex-Audi et passionné de la marque, envisage même la création d’une gamme complète très exclusive, avec plusieurs motorisations puissantes, dont le volume annuel global pourrait atteindre les 35 000 unités. Martin Winterkorn est toutefois conscient du fait que la marque est déjà présente sur beaucoup de niches exclusives, par le biais de modèles à faible diffusion, dont les RS4, RS5, R8 etc…
Ce qui pourrait conduire les commerciaux à craindre un risque de cannibalisation. Sans oublier les autres marques du groupe, dont certaines se battent sur des segments proches. Mais cette stratégie colle parfaitement avec la philosophie maison élaborée par Ferdinand Piech, le père auto-proclamé de la Quattro 1980, et qui prône l'occupation de toutes les niches possibles du marché haut de gamme.
Les ingénieurs Audi souhaitent en tout cas rester le plus poche possible de la Quattro originale ou « Uhr » Quattro. La seule plateforme compacte à transmision quattro et moteur longitudinal avant adéquate est celle de la S5. Afin de respecter le volume et la masse de l’original il convient de réduire au maximum les porte à faux avant et arrière, et d’employer des matériaux allégés, dont l’aluminium. Car les automobiles ont pris un sacré embonpoint en trois décennies (déjà ?): 500 kilos au bas mot.
Pour la mécanique, l’énergique 5 cylindres en ligne turbo à injection directe de la TT RS convient à merveille, puisque son architecture est identique à celle de l’original. De quoi assurer une vraie ambiance au volant , sa sonorité rappelle étrangement les vociférations du moteur de la Uhr Quattro.
Retravaillé de manière à atteindre la barre des 400 ch., il lui offrira des performances de vraie GT, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige. Car la transmission intégrale, caractéristique du modèle, sera de la partie. Afin de gommer sa tendance naturelle au sous-virage, la répartition de la puissance favorisera le train arrière, et le moteur sera reculé au maximum dans le châssis, au bénéfice de la maniabilité.
Une boite manuelle à 6 rapports pour les puristes, une DSG robotisée pour les autres, des disques de freins sur-dimensionnés, des jantes en alliage de 20 pouces qui remplissent bien les ailes élargies, le tout complété par un habitacle qui met en avant sa sportivité par ses lignes simples, ses sièges baquets et son petit volant, sans oublier ses compteurs à LED, le tout rappelant l’ambiance dépouillée du cockpit de la Quattro originale.
Les performances seraient explosives, grâce à un rapport poids puissance étonnant, et à la courbe de couple bien remplie de son cinq cylindres en ligne. De quoi chasser les Porsche sur leurs propres terres!
Wolfgang Egger, à la tête de design Audi, est très motivé par ce projet, ayant longuement peaufiné les lignes du prototype. Lui-même et d'autres responsables de la marque souhaitent capitaliser sur une sous-marque "Quattro", venant désigner une nouvelle "gamme dans la gamme", faite de sportivité et d'exclusivité.
Plus de nouvelles dans le courant de l’année 2011.
Charles Paxson
V12 GT
L’émotion automobile
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