Malgré l'influence de sa maison-mère italienne, Chrysler n’est pas encore passé au « downsizing », loin s’en faut. En témoignent une paire de V8 remaniés, qu’étrennera la future 300C. L’on pourrait même parler de « upsizing », du moins pour l’un d’entre eux.
Le premier, le bon vieux 5.7L Hemi, qui en fait n’est pas aussi antédiluvien que le Small Block Chevrolet, puisqu’il ne date que de 2003, a reçu une admission variable en 2009, et bénéficiait déjà d’un allumage à double bougie, améliorant la combustion.
Il recevra un dispositif de coupure d’alimentation de deux cylindres par banc, soit quatre au total, permettant de réduire ses émissions. Ce mécanisme ne fonctionnera qu’à charge partielle, c'est-à-dire accélérateur enfoncé faiblement ou à mi-course. Il se coupera par contre automatiquement dans certaines situations : mise en route de la clim conjuguée à d’autres accessoires au ralenti, conduite en altitude, ou usage du kick-down de la boite automatique, qui recevra 8 rapports et une gestion plus rapide et surtout adaptative.
Ce bloc pourrait aussi adopter l’injection directe, en plus d’une admission retravaillée. L’objectif final est de réduire la consommation, et donc les émissions, de plus de 20% en moyenne.
Rassurons les amateurs de gros cubes, la version 6.1L SRT ne disparaitra pas. Bien au contraire, puisqu’elle nous revient dans une variante sur vitaminée. La puissance de 425 ch. devait être jugée un peu juste de l’autre côté de l’Atlantique, puisque sa cylindrée passe à 6.4L ! Il réutilise le bloc moteur du 6.1L, avec des pistons en aluminium forgés, et respire mieux, grâce à des mécanismes d’admission et de levée de soupapes variables. Autant dire que la puissance et le couple seront très généreux : au bas mot 480 ch., peut-être 500, et un couple atteignant les 65 m/kg à régime moyen.
Ce moteur est en fait déjà disponible sur commande spéciale, en version 525 ch. et 70 m/kg de couple, auprès du département Compétition de Mopar, afin de motoriser une voiture de course par exemple. Des versions plus puissantes, dépassant les 600 ch., sont même disponibles, il suffit de le demander! La consommation? Les nostalgiques des américaines des années 70 seront heureux d'apprendre que les 40L aux cent sont à nouveau à leur portée! Pour ce qui est des émissions, le plus simple est encore de ne pas évoquer le problème...
Charles Le Menestrel
V2 GT
L’émotion automobile
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