Ces dernières versions seront reconduites, conservant des proportions classiques, capot et empattements longs, porte à faux avant raboté, et pare-brise incliné. Le style sera immédiatement reconnaissable, bien que l’équipe des designers envisage d’abandonner la calandre ovale très « Type E ». La nouvelle XK recevrait à la place la calandre rectangulaire signée Ian Callum, apparue sur les XF et XJ. La carrosserie et la plateforme bénéficieront de l’emploi de l’aluminium, qui sera aussi étendu aux trains roulants. L’accastillage chromé propre à la marque sera présent, venant surligner les lignes tendues, et marquer les sorties d’air latérales et les grilles avant.

Les dimensions hors tout croîtront de quelques centimètres, afin de corriger l’un des rares défauts du modèle: une habitabilité arrière plus proche de celle d’une 911 que d’une Maserati GranTurismo. Et c’est cette dernière, avec sa variante découvrable GranCabrio, qui deviendra justement la principale cible commerciale de la XK.

Une version ultra sportive à empattement court et 2 places seulement est à l’étude. Basée sur la plateforme de la future XK, sa carrosserie en reprendra les principaux emboutis, hormis des spoilers avant et arrière plus prononcés et une ligne de toit abaissée.

 Allégée de quelques dizaines de kilos, plus compacte et plus maniable, elle profitera d’un V8 AJ8 retravaillé dont la puissance atteindrait les 550 ch. et le couple presque 700 Nm.. Il se verra accouplé à une boite auto ZF à 8 vitesses, avec palettes au volant, dont la gestion en mode sport permettrait des passages de rapports plus rapides. Les performances surprendront ceux qui ne sont pas montés dans une Jaguar récente : les 100 km/h seraient atteints en un peu plus de 4 secondes, et la vitesse maxi dépasserait les 300 km/h, à moins que Jaguar ne choisisse de la limiter à 280.

Les jantes de 20 pouces seront épaulées par une suspension abaissée et raffermie, et les dérobades du train arrière seront contrôlées par un différentiel électronique actif.

L’habitacle recevra des sièges baquets au maintient amélioré, positionnés plus bas afin de maintenir la garde au toit à des valeurs acceptables et d’offrir au pilote une ambiance plus sportive.

Bref, Jaguar envisage ni plus ni moins d’aller chasser sur les terres d’Aston Martin, et de la DBS en particulier.  Car les ingénieurs de Jaguar sont maintenant libérés du joug de Ford, qui empêchait Jaguar de s’approcher de trop près de son grand frère, Dearborn ayant attribué à chacun une niche définie. Or bien que moins noble de par son architecture que le V12 de Gaydon, le V8 Jaguar a des chevaux et surtout du couple à revendre, en témoignent les performances de la récente XKR 75 de 530 ch.

Il est amusant de constater qu’en ajoutant cette version courte à la gamme, Jaguar offrira sa XK en trois carrosseries distinctes : Coupé, coupé 2+2 et cabriolet, tout comme une certaine… Type E !

Charles Paxson

V12 GT

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