Une 911 Carrera fortement remaniée est en gestation à Stuttgart. Performances, sportivité et écologie sont au programme.
Fidèle à sa politique d’amélioration constante, Porsche met au point la future 998 ou 991, qui sera présentée en Septembre l’année prochaine.
Sa carrosserie reprendra la base de la 997, conservant l’empattement, les portes, les vitrages, le toit. Tout le reste sera restylé, dans un style "911". La forme générale des phares avant et des feux arrière, signes distinctifs du modèle, seront donc conservés. Leur technologie fera par contre appel aux diodes ou LED. Les pare-chocs et les ailes seront par contre redessinés, afin d’élargir la carrosserie, permettant le montage de voies et de jantes de plus grandes dimensions, jusqu'à 20 pouces. Cela donnera à la 911 tout court une allure de 4S, qui elle-même recevra une carrosserie encore plus impressionnante. Mais le tout dans des proportions raisonnables, conservant à ce modèle fétiche un de ses atouts majeurs, sa compacité.
Car la 911 aura à faire passer au sol une puissance nettement supérieure, toutes les variantes voyant leur puissance augmenter. A commencer par la Carrera, le modèle d’entrée de gamme, qui conserverait sa cylindrée de 3.6L et son injection directe, mais qui gagnerait quelques chevaux.
Mais c’est surtout la Carrera S qui verra sa puissance dépasser les 400 ch. pour la première fois. Son 6 cylindres à plat de 3.8L adopterait une nouvelle admission à résonance à 6 papillons, lui permettant de développer 410 ou 415 ch. à plus de 7 000 tours.
La Carrera S, équipée en option d’une boîte PDK, qui recevra les nouvelles palettes disponibles depuis le printemps, pourrait approcher les 310 km/h et effectuer le 0 à 100 km/h en à peine plus de 4 secondes. Soit des performances dignes de celles d’une GT3 d’il y à quelques années.
Mais les émissions nocives profiteront aussi de ces mécaniques peaufinées, elles seront réduites de plus de 10% en moyenne sur la gamme, grâce à un dispositif de récupération d’énergie au freinage, et à une coupure automatisée du moteur en ville.
Car Porsche cherche à tout prix à conserver une image de constructeur « responsable », au contraire de Lamborghini qui n’en cure !
Le châssis verra ses trains roulants allégés, par un emploi encore plus intensif d’aluminium, ses voies élargies, et bénéficiera d’une suspension PASM corrigée, afin d’en améliorer encore la rapidité et le ressenti à la conduite. De même, le calibrage et l’assistance de direction seront reprogrammés, afin d’en accroître la précision en conduite sportive.
L’habitacle n’adoptera pas les canons esthétiques du reste de la famille, avec console centrale envahissante, mais cherchera plutôt à rendre hommage aux 911 Classic, avec leur tableau de bord dépouillé. Bien entendu, l’équipement sera mis au goût du jour, et les équipements sécuritaires des autres modèles feront une timide apparition. Sa dotation sera plus fournie : des feux directionnels, les jantes de 19 pouces avec un nouveau design, le volant à trois branches avec commandes et au volant, les sièges sport adaptatifs et le chargeur CD/DVD seront naturellement fournis de série, et certains équipements optionnels seront maintenant inclus dans la définition standard.
La liste des options restera tout de même conséquente, avec en particulier le Porsche Traction Management, le Sport Chrono Package avec Launch Control ou les freins en céramique.
Au fond, Stuttgart cherche à conserver à la 911 son aura de sportive pure et dure, après avoir fait beaucoup de concessions au confort depuis 10 ans. Car ce modèle emblématique est indispensable à l’image de Porsche, d’où l’apparition de modèles très typés comme la GT2 RS. Et celui qui est en quête de confort et d’habitabilité peut tout simplement s’offrir une Panamera…
Charles Le Menestrel
V12 GT
L’émotion automobile
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