L’an dernier, Michael Stoschek, un milliardaire passionné se faisait concevoir par Pininfarina une itération moderne de la légendaire Lancia Stratos sur les entrailles d’une Ferrari F430. L’auto avait suscité un tel engouement que l’homme se voyait déjà en produire une petite série. Mais c’était sans compter sur l’avis de Ferrari, dont la réponse est catégorique.
Le constructeur de Maranello a en effet notifié un refus sans conditions à la demande d'utiliser ses bases originales pour la construction de son auto exprimée par l’investisseur.
Et sans cela, point de production… officielle du moins.
En effet, Pininfarina ne peut se permettre de se fâcher avec Ferrari, l’un de ses clients privilégiés, et avait donc stipulé à Stoschek que l’aval du constructeur au cheval cabré était une condition sine qua non pour son engagement dans le projet.
Avec ce refus, Pininfarina, et l’ensemble de ses sous-traitants, n’a donc d’autre choix que de se retirer de l’affaire, laissant ainsi à son commanditaire le projet comme une coquille vide, faute de composants mécaniques. Un revers pas suffisant pour entamer le moral de Stoschek, et encore moins pour mettre à mal son ambition puisque l’allemand a déjà indiqué chercher d’autres solutions chez des fournisseurs qui ne soient pas liés à Ferrari. Pas de quoi, on l’espère, faire perdre son caractère à la belle «italienne».
Mais pourquoi ce refus, d’une marque appartenant au Groupe Fiat, tout comme Lancia, vous demandez-vous peut-être ? Rappelons que la Stratos, bien qu’elle arbore un logo Lancia et que Luca di Montezemolo en ait pris le volant, a été développée sans le chapeautage de la marque, faisant donc plus de la Stratos une concurrente (même si le projet ne prévoyait la production que d’une quarantaine d’unités) qu’une cousine comme pouvait l’être l’Alfa Romeo 8C Competizione.
Alors, sera-t-il un jour possible d’acquérir une néo-Stratos ? L’avenir nous le dira…
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
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