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Souvenez-vous de la Lancia Thema 8.32: motorisée par le tonitruant V8 de la Ferrari 328, elle offrait aux amateurs de berlines italiennes des performances de GT, sous une carrosserie discrète mais élégante. Spacieux et confortable, son habitacle bénéficiait d’un savoir-faire artisanal ancestral, étant entièrement gainé de cuir pleine fleur Poltrona Frau surpiqué, et agrémenté de boiseries en noyer à la finition dépolie.

Après le demi-échec des Kappa et Thésis, voilà donc que Lancia s’apprête a revenir sur le marché du haut de gamme, en empruntant une voie détournée, qui passe par Detroit et non pas Turin.

Car la future Lancia n’est autre que la nouvelle Chrysler 300 (illustrée), à ceci près que les responsables commerciaux nous ont affirmé qu’elle constituera une offre à part. Sa proue sera donc redessinée, sa calandre étant remplacée par un modèle plus agressif, en forme d’écu,  et sa carrosserie présentera toute une série de petites modifications, propres à la différencier de sa cousine américaine.

Son espace habitable verra sa finition nettement améliorée grâce à une sélection plus rigoureuse de matériaux : cuirs haut de gamme, Alcantara, boiseries, viendront égayer l’habitacle. De même, son équipement sera pléthorique, comprenant un ensemble GPS, des sièges électriques, une climatisation bi-zone, un système audio sophistiqué.

Coté motorisation, outre de nouveaux V6, il faut espérer que Lancia aura l’intelligence et le courage de proposer à sa clientèle le V8 Hemi de 5.7L, et pourquoi pas, sa variante la plus musclée, le 6.3L. Bien que le marché de tels modèles  soit limité, il importera à la marque d’assoir sa crédibilité dans le haut de gamme une fois pour toutes, après les errements des années précédentes.

Et à ce niveau, les demi -mesures ou raccourcis mécaniques donnent toujours un résultat mitigé, à l’image des constructeurs français, qui n’ont jamais voulu investir sérieusement dans le haut de gamme.

Présentation à Genève en Mars.

Charles Paxson

V12 GT

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