C’était dans l’air depuis quelques jours, c’est désormais officiel : di Montezemolo ne sera plus président de Ferrari S.P.A à dater du 13 octobre prochain, date qui correspond à la fin des célébrations des 60 ans de présence de la marque en territoire américain. C’est lui-même qui l’a annoncé via un communiqué de presse, où il annonce qu’il part «après 23 années inoubliables».

Entré en 1973 en qualité de responsable de la Scuderia et assistant d’Enzo Ferrari lui-même, il lui succède à la présidence de la marque en 1991, trois ans après la mort du fondateur. Sous sa houlette, la Scuderia glanera six titres mondiaux (1999-2005) en Formule 1. Le chiffre d’affaire de la branche automobile est multiplié par cinq en quelques années, tandis que la valeur en bourse décuple.

Mais depuis quelques temps, l’ambiance n’était plus au beau fixe entre Il Pluripresidente – son surnom dû à ses très nombreuses fonctions -  et Sergio Marchionne, le directeur général du groupe Fiat. En cause : des divergences sur l’avenir en Formule 1 de la plus célèbre écurie du plateau. Marchionne avait, il y a quelques jours, qualifié «d’inacceptables» les mauvais résultats de l’équipe, et rappelé que di Montezemolo était l’un de ses employés avant de conclure «personne n’est irremplaçable».

La place laissée vacante ne l’est d’ailleurs pas restée bien longtemps puisque c’est Marchionne lui-même qui a repris les rênes du cheval cabré. Le 13 octobre coïncidera en outre avec l’entrée en bourse de Fiat à la bourse de New York. «La fin d’une époque» selon Di Montezemolo, que l’on dit prochainement aux commandes de la compagnie aérienne italienne Alitalia.

Nicolas Morlet

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