Le phénomène du « downsizing » a finalement atteint la ville de Stuttgart, où après Mercedes, c’est au tour de Porsche de devoir réduire la cylindrée de certains modèles.  L’idée d’une petite Porsche au d’une Boxster a mécanique « light » est à l’étude depuis plusieurs années, et de nombreuses rumeurs circulent sur le net à ce sujet.

Certains évoquent l’utilisation d’un moteur Audi, d’autres parlent plutôt de la création d’une toute nouvelle unité, un quatre cylindres à plat, à l’image de celui qui équipait la 912 dans les années 60.

Ce modèle avait été crée après le lancement de la 911 en 1963, afin de récupérer une partie de la clientèle de la 356, sans doute effrayée par la puissance et le prix de la nouvelle 911. Le succès fut tel que la 912 a représenté jusqu’à 50% des ventes de Porsche certaines années.

Ce résultat s’explique aussi par la qualité de son comportement routier, qui compensait ses performances amoindries. En effet, le gain de poids de quelques dizaines de kilos en porte à faux transfigurait la tenue de route du modèle, au point qu’une 912 bien menée était tout à fait capable de suivre une 911S de 160 ch. sur des routes de montagne.

Porsche pourrait donc amputer le 3.8L actuel de deux cylindres, ramenant sa cylindrée à 2.5L environ (celle du premier Boxster). La puissance développée pourrait atteindre les 250 ch., avec un couple important. Les performances seraient ainsi proches de celles de la 996 3.4L, et l’agrément de conduite préservé, grâce au déplacement vers l’avant du centre de gravité et à la réduction de la masse en arrière de l’essieu,  au bénéfice de la maniabilité et de la stabilité.

Par la suite, il suffirait ensuite aux ingénieurs de lui greffer1 ou 2 turbo compresseurs, pour dépasser largement les 330 ch., et créer ainsi une variante très sportive et frugale à la fois.

Cette 912 recevrait de plus la panoplie des accessoires  de type StopStart et alternateur/démarreur, et peut-être même une nouvelle boite manuelle ZF à 7 rapports dérivée de la PDK à double embrayage! Ce dernier point reste toutefois à confirmer.

Ce nouveau modèle permettrait à Porsche de gagner des points en termes de pollution, sans altérer son image de marque. La baisse moyenne des émissions en résultant est le seul moyen pour Stuttgart de pouvoir continuer à proposer à sa clientèle des séries limitées ultra puissantes telles que les GT3, GT3 RS ou GT2 RS, même si leur faible volume de vente n'a que peu d'’impact sur la quantité de C02 total produit par les modèles de la marque. Car il faut aussi compenser celle du Cayenne et du Panamera…

Charles Paxson

V12 GT

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