Conscients de la nécessité de réduire les émissions de la gamme Rolls Royce, les ingénieurs de l’usine de Goodwood étudient la solution hybride.
La Phantom EWB, pour Extended Wheel Base, ou empattement long, est le véhicule d’apparat idéal. Spacieuse, elle permet de loger très confortablement 2 ou 3 passagers dans le compartiment arrière, qui peuvent deviser tranquillement de leurs affaires, une coupe de Bollinger à la main, parfaitement isolés du conducteur par la séparation chauffeur et donc d’éventuelles indiscrétions.
Avec un poids total de 2.7 tonnes à vide, et surtout près de 400 g. de CO2 au km., la Phantom EWB n’est pas le véhicule favori des écologistes, malgré les progrès spectaculaires réalisés par la firme dans ce domaine. Il faut garder à l’esprit qu’une Shadow I polluait largement 4 fois plus, pour des performances très inférieures.
Le département technique envisage donc depuis un moment la mise sur le marché d’une version hybride des Phantom et Ghost. Cette technologie est relativement simple dans sa conception, mais couteuse à mettre en place, car elle nécessite de repenser plusieurs composants mécanismes et certains éléments du soubassement.
Mais Rolls Royce peut compter sur le soutient de sa maison mère, BMW, dont les ingénieurs sont maintenant rompus à l’hybride, ayant mis sur le marché les Séries 7 et X5, entre autres. Or la Ghost en particulier partage sa plateforme avec la 760. Il serait donc relativement simple de lui adapter sa mécanique. A ceci près que la 7 ActiveHybrid est motorisée par un V8, ce qui pour le moment inacceptable pour Rolls.
Mais rien ne s’oppose à une modification du V12, dont le rendement est d’ailleurs excellent. L’usine de Goodwood pourrait donc présenter un tel modèle dès la fin de 2012. Un moteur électrique de 20 au mois complètera le V12 6.2-litre de la Ghost, qui développe 563 ch. Cet alternateur/démarreur/moteur sera logé en amont de la boîte de vitesses automatique ZF à 8 rapports.
La Phantom ne pourra recevoir cet ensemble propulseur qu’à l’occasion d’une refonte technique profonde, sa plateforme en aluminium n’ayant jamais été conçue pour cela à l’origine. Elle héritera logiquement à a cette occasion du V12 bi turbo de la Ghost, avec des réglages modifiés, de manière a mettre encore plus l’accent sut le couple et la souplesse. Rien ne s’opposera alors à in intégrer le module hybride, ce qui lui permettra de gagner encore en couple et surtout de réduire ses émissions de plus de 25%. Ce qui permettra sans doute aux passagers arrière de rouler l'esprit serein...
Charles Paxson
V12 GT
L’émotion automobile
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