Spyker a vendu 36 unités en 2009, et souhaite accroitre fortement ses ventes. Son dernier modèle, la C8 Aileron, devrait l’y aider, au delà de ses qualités intrinsèques. Car la nouvelle C8, disponible à la fois en Berlinette et en Spyder, est maintenant homologuée par type dans la plupart des pays considérés comme des marchés significatifs sur ce créneau.

En particulier une homologation européenne a enfin été obtenue, ce qui permettra une diffusion dans toute la CEE, où l’immatriculation posait problème jusqu’ici.

La rentabilité de la firme, qui perd de l'argent depuis depuis 2004, devrait bénéficier d’une baisse sensible du prix de revient de la C8. Cela est dû tout d’abord au déplacement des activités de fabrication de l’autre côté de la Mer du Nord. En effet, la plupart des fournisseurs de Spyker étant Britanniques, l’assemblage des autos sur l’île permettra à la marque de réaliser de sérieuses économies logistiques, tout en apportant un gain d’efficacité et de flexibilité.

De plus, Spyker a maintenant accès au pool d’ingénieurs de Saab, à Trollhättan, en Suède, ce qui sera plus efficace et moins coûteux que de faire appel à des spécialistes indépendants. Spyker pourra aussi accéder aux conditions négociées par Saab avec des centaines de fournisseurs de pièces mécaniques ou d’habillage, ce qui devrait entrainer une baisse importante des coûts.

Spyker dispose actuellement d’un réseau de 35 distributeurs, essentiellement aux USA, en Europe et en Russie. La distribution en Asie reste encore embryonnaire, le marché chinois est encore à développer.

La marque batave compte atteindre environ 60 concessionnaires en fin d’année, et jusqu’à 90 points de vente en fin d’année 2011. Ce triplement du réseau se fera d’autant plus rapidement que Spyker va offrir aux concessionnaires Saab la possibilité de distribuer la marque.

Le rachat de Saab par Victor Muller aura donc une influence bénéfique pour Spyker, qui pourrait ainsi retrouver le chemin de la rentabilité.

Charles Le Menestrel

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