Personne, même l'Amérique, ne peut prétendre échapper à cette nouvelle tendance qui consiste à réduire la cylindrée des moteurs, tout en augmentant le rendement, par le biais de l’injection directe, ou bien par l’ajout de compresseurs.
Rassurons tout de suite les amateurs de « cubic inches », le nouveau V8 dont il est question verrait sa cylindrée réduite de 0,7L seulement.
Le « small block » commun à Chevrolet et Cadillac passerait donc de 6.2L à 5.5L, une cylindrée encore honorable, même pour une américaine. Entièrement en aluminium, bloc et culasses, il bénéficiera de l'injection directe et de chambres de combustion sophistiquées.
La puissance, elle, augmenterait très légèrement, passant de 436 à 440 ch. Le couple y perdrait un peu au change, mais un travail approfondi de l’admission et l’abaissement du régime de couple garantirait à ses futurs propriétaires des reprises énergiques.
GM a investit près d’un Milliard de dollars sur cette nouvelle motorisation, qui équipera d’autres modèles du groupe, sous des variantes plus sages. Ce qui explique que les ingénieurs motoristes aient choisi de conserver sa distribution à culbuteurs avec arbre à cames central, contrairement à l’ensemble de ses concurrentes, qui sont équipées d’arbres à cames en tête depuis les années 50.
Car l’option technique choisie par GM, outre qu’elle permet un gain financier appréciable pour un constructeur qui a longtemps compté plus de personnel comptable que d’ingénieurs, offre aussi l’avantage non négligeable de réduire l’encombrement en hauteur, grâce à la compacité des culasses, et de diminuer les masses en hauteur, au profit de la tenue de route.
Cette nouvelle mécanique fera d’abord son apparition sur la Corvette, avant de s’étendre progressivement chez les autres marques de GM, dont Cadillac et Holden.
Charles Le Menestrel
V12 GT
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