Le climat maussade des dernières semaines incitant à voyager plus que de coutume, nous avons mis le cap sur Rome, où une jolie petite Fiat 500 nous attendait à l’Aéroport.
Pas très rapide, certes, mais extrêmement maniable, ce qui nous a été fort utile lors de nos promenades, de la Villa Borghese où nous résidions, au centre historique, où se garer n’est pas une mince affaire.
Nous avons pris beaucoup de plaisir à flâner le toit et les vitres ouvertes le long des ruelles, profitant des vielles pierres, de l'ambiance unique et du moindre rayon de soleil romain.
La joie de vivre de ses citoyens se manifeste par une combativité au volant sans équivalent. Un exemple : à un carrefour, j’ai à ma gauche une grosse Lancia, à ma droite une Ferrari, dont le conducteur me fixe avec un sourire narquois, en guise de provocation. Le feu passe au vert, nous nous élançons tous les trois, moteur hurlant, l’accélérateur soudé au plancher.
La berlinette rouge passe devant sans effort, son conducteur arborant un large sourire de satisfaction. La rue perd une voie, obligeant la Lancia à écraser les freins pour me laisser passer. Mais son « pilote » ne l’entend pas ainsi : il escalade brusquement le petit trottoir qui nous sépare de la voie des tramways à gauche, me double sur les rails, et revient tranquillement se ranger devant moi quelques mètres plus loin !
Tout ceci sous l’œil indifférent des Carabinieri en Alfa Romeo bleue, qui me suivaient tout le long… Comme j’envie les habitants de cette charmante ville, qui peuvent s’adonner au plaisir de la conduite automobile en toute liberté, n’ayant qu’à se concentrer sur la précision de leur trajectoire ou la technique du « talon-pointe !
Charles Paxson
V12 GT
L'émotion automobile
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