Une foule compacte se presse entre les barrières du Grand Palais. Bien que déjà munis de billets ou plutôt d’invitations, ces avocats, banquiers ou hommes d’affaires patientent de longues minutes avant de pouvoir accéder à l’exposition.
Venus admirer les chefs d’œuvre des plus grands artistes du XXe siècle, ils se précipitent à l’intérieur, retrouvant leurs amis avec difficulté, certains n’ayant même pas pu rentrer. Les allées et les stands sont encombrés de simples amateurs, de grands collectionneurs, de marchands internationaux et d'experts réputés. Ils se promènent une coupe de champagne à la main, admirant les formes tendues et les couleurs vives, s’arrêtant parfois de longues minutes devant chaque pièce exposée.
Certains, sans doute plus savant que les autres, se lancent dans de longs discours sur l’œuvre de Sergio, Nuccio, Ettore, Malcom, Enzo ou Ferdinand. D’autres, à l’âme plus spéculatrice, veulent valoriser à tout prix ces créations en aluminium, acier ou fibre de verre, le plus souvent à coups de millions.
Ce n’est pas un hasard si ces magnifiques bolides prenant part au Tour Auto sont exposés sous la verrière du Grand Palais: avec le temps, l’automobile Classic est passée du statut d’épave ne pouvant intéresser qu’une poignée de passionnés farfelus, à celui d’art avec un grand « A », digne d’’agrémenter les plus beaux musées du monde.
Avec un plus indéniable: avez-vous déjà essayé de prendre le volant d’un Giacometti ?
Charles Paxson
V12 GT
L’émotion automobile
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