Comme pour les 5 précédents, j’ai fait ma check-list avant de partir: lettre de convocation , permis de conduire, tablette tactile, roman historique de 600 pages, boules Quiès, casque audio sans fil, oreiller gonflable, des barres de chocolat suisse, un solitaire de voyage en cuir, flasque de Single Malt… Ah, ne pas oublier de réserver un excellent restaurant pour le déjeuner.

Le stage s’est déroulé comme prévu : les animatrices se présentent, puis c’est au tour des «élèves», qui doivent décliner leur identité ainsi que les raisons de leur présence.

J’explique que mon péché mignon est la vitesse, entre 110 et 310 km/h, selon les conditions. S’ensuit un interminable laïus sur les dangers que j’encoure, et que je fais subir aux autres etc…

Le pire, est que l’on est obligé de rester éveillé ou du moins de faire semblant, car la loi oblige maintenant les malheureux élèves à écouter scrupuleusement les boniments sans fin sur la sécurité routière, entremêlées de statistiques truquées visant à justifier une politique de répression aveugle. J’ai donc du me contenter d’un déjeuner frugal: un pavé au poivre, quelques pâtisseries, arrosés d’un bourgogne rouge.

Sommé de me justifier, je rétorque bien entendu que la vitesse n’est pas une cause d’accidents mais au pire, un facteur aggravant, au contraire de la somnolence, première cause de mortalité sur autoroute. Et ayant une forte propension à m'endormir au volant lorsque je roule à 130 (l'effet hypnotique de l'aiguille du compteur, sans doute...), je roule naturellement pied au plancher, afin de rester éveillé.

J’ai proposé à la dite animatrice une démonstration, mais elle a décliné mon invitation…

Charles Paxson

V12 GT

L’émotion automobile