Coupable, je le suis assurément. Tournant à droite sur la départementale 338, en direction de Tours, je n’ai pu résister à une terrible envie, qui se manifeste en général par des fourmillements dans le pied droit.
Après avoir passé la quatrième, j’écrase l’accélérateur. 110, 130, 180, l’aiguille du compteur poursuit sa montée inexorable. J’enchaine les cinquième et sixième rapports, continuant mon accélération.
Je stabilise mon Aston Martin V12 à 270 compteur, surpris par son comportement à cette vitesse, où il est inutile d’essayer de lire les panneaux sur le bas coté de la route, surtout sous la pluie!. Je double plusieurs autres véhicules plus lents, en prenant soin de me déporter largement à gauche afin de les gêner le moins possible. Une lueur dans le rétroviseur, un appel de phares me somme de laisser le passage! Une MacLaren apparait, je la laisse passer en me déportant vers la droite. Elle doit rouler à plus de 300!
Oui, le l’avoue, j’ai pris un immense plaisir à rouler sur une route publique à cette allure, profitant de sensations de pilotage uniques. Pire, je suis même à prêt à récidiver à la première opportunité! Etant de nature responsable, j'en assume pleinement les conséquences: ma petite incartade a eu lieu sur la D338, en direction du Sud, entre la D323 et la D92, à 23H10 précisément, le 7 Juillet 2012, comme peut en témoigner mon passager, Julien Libioul.
Sans grandes conséquences toutefois, car ce privilège est sans danger, du moins pour le permis, étant orchestré par l'équipe du Mans Classic tous les 24 mois.
Charles Paxson
V12 GT
L’émotion automobile
Vos commentaires