J’ai la nostalgie des années trente, où l’achat d’une automobile ne se limitait pas à une conversation insipide avec un commercial sans âme.
Le processus, fort long, débutait par le choix d’un châssis équipé d’un moteur, qui était ensuite confié au carrossier de la famille.
Ce dernier, au lieu de vous présenter un vulgaire catalogue imprimé, faisait réaliser par un artiste des illustrations du futur projet, sous la forme de jolies aquarelles représentant le cabriolet mylord ou le coupé de ville en situation, une jeune femme élégante et un lévrier à ses cotés. Restait à passer commande auprès du maitre carrossier, et les charpentiers, tôlier-formeurs et selliers de l’atelier se mettaient au travail.
Cette merveilleuse époque n’est pas révolue, grâce au savoir faire de quelques maisons italiennes réputées, dont Zagato, qui présente ce week-end au Concours d’Elegance du Lac de Côme une Aston Martin V12 Vantage, ou Ferrari, dont le département Projets Spéciaux a réalisé, au prix de quelques milliers d’heures d’un travail artisanal, une SuperAmerica 45, une pièce unique.
Le commanditaire de cette berlinette découvrable n’est autre que Peter Kalikow, un New-Yorkais habitué de la maison. Le Spider 599 SA Aperta, très proche de conception, ne lui convenait sans doute pas, étant produit à 80 exemplaires, ce qui le rend tout de même bien ordinaire…
Charles Paxson
V12 GT
L’émotion automobile
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