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En effet, les rôles semblent s'être inversés par rapport à ces douze derniers mois.

Alors qu'au vu de la précédente édition du Salon de Los Angeles, on imaginait volontiers celui-ci dépasser son homologue de Detroit en termes de présentations de nouveautés, l'édition 2011 s'est avérée assez décevante, les constructeurs préférant réserver leurs nouveautés au salon michigan.

Ainsi le petit parc des expositions du berceau de l'Automobile Outre-Atlantique fait le plein !

Les constructeurs locaux sont évidemment présents en masse, mais semblent avoir délaissé leurs gargantuesques V8 glougloutants au profit de propositions résolument vertes ! Ainsi, bien que Cadillac expose un concept de supercar, la Converj (qui deviendra l’ELR en série) que nous connaissons déjà depuis quelques années, elle n'est là que pour vanter les mérites de sa motorisation hybride...qui sera reconduite sur la version de série. A l'autre bout de la gamme, le même constructeur présente aussi sa berline ATS, dans sa variante de série, avec pour seule motorisation à l'heure actuelle...un quatre cylindres turbo !

Heureusement, Chrysler sait encore comment nous amuser : le constructeur expose sa berline 300 (notre Lancia Thema donc) dans une finition exclusive Luxury Series avec, sous le capot, le luxurieux V8 HEMI 6.3l de 363 chevaux. Un jet privé des plus désirables, mais que Mr Sergio Marchionne refuse de laisser voler jusqu'à nous malheureusement.

Un autre V8 duquel nous pourrons en revanche profiter, c'est celui des Bentley Continental GT et GTC qui cèdent donc à la mode du downsizing avec cette nouvelle version qui ne remplacera pas l'énorme W12 mais viendra plutôt le seconder. Ce modèle brille par sa sobriété grâce à la capacité de son V8 à se passer de la moitié de ses cylindres en cas de conditions de conduite stables.

Du V8, il y en a aussi chez Mercedes, où c’est la nouvelle génération du coupé-cabriolet SL qui tient la vedette, proposé au choix avec un V8 4.7l Biturbo de 435 chevaux ou avec un plus sage V6 3.5l de 306 chevaux. A leurs côtés, le constructeur allemand présente également deux variantes hybrides de sa berline Classe E, l’une essence, l’autre diesel dont seule cette dernière connaîtra une carrière sur le vieux continent. Dommage, car la première revendique tout de même pas moins de 329 chevaux !

Encore du V8 chez Ford, avec les millésimes 2013 des Mustang et Shelby GT500. Au programme : quelques retouches cosmétiques, mais, surtout, une puissance qui grimpe jusqu’à 444 chevaux dans la version la plus délirante de la deuxième nommée, la série spéciale BOSS 302.

Du V8, il y en enfin chez BMW, qui présente la Série 6 Gran Coupé, proposée d’emblée avec toute la palette de motorisations des coupés et cabriolets, dont le V8 4.4l est proposé en une inédite déclinaison forte de 450 chevaux ! Commercialisée en 2012, elle croisera sur sa route les Mercedes CLS et Audi A7.

Point de V8 en revanche chez Audi, dont la nouveauté est le Q3 Vail, animé par un 5 cylindres 2.5l de 314 chevaux tout de même.
Point de V8 non plus sous le capot du Concept LF-LC chez Lexus, mais bien une motorisation hybride dans la plus grande tradition maison.
Même chose pour le concept NSX, qui accorde son bloc V6 à un moteur électrique pour espérer aller titiller les ténors du segment.

D’autres V8 que l’on aime beaucoup sont tout simplement absents de ce NAIAS 2012 : le 5 litres Supercharged des Jaguar et Range Rover. Les constructeurs, passés sous pavillon indien, ayant préféré concentrer leurs efforts sur leur présence au Salon de New Delhi qui se tient en ce moment. Tout fout l’camp…

Enfin, n’oublions pas Porsche, qui a fait le déplacement à Detroit avec dans ses cartons la variante cabriolet de sa dernière génération de 911, la 991. Les Carrera et Carrera S sont d’emblée proposées, avec un Flat-Six de 3,4l pour la première, de 3,6l pour la seconde.

Que ceux qui n’auraient pas le temps de sauter dans le premier avion pour se rendre à Detroit se rassurent, quelques-unes de ces nouveautés seront visibles du 12 au 22 janvier au Salon de Bruxelles, bien plus proche de chez nous.

Nicolas Morlet

V12-GT

L’émotion automobile