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V12-GT : comment se porte Rolls-Royce aujourd’hui ?

Joylon Nash : Très bien ! Nos ventes ont explosé en 2010 puisque nous avons connu une croissance de 170% par rapport à 2009 grâce à l’introduction de la Ghost et à son excellent démarrage commercial.

V12-GT : comment voyez-vous l’évolution de la marque sur les marchés mondiaux à moyen terme ?

J.N.: Actuellement, les Etats-Unis restent notre premier débouché commercial, et resteront très fort à l’avenir, même s’ils perdent ce leadership. C’est vrai que nous progressons très fort en Chine, où les clients aiment notre marque, mais l’Europe reste également un marché très important pour nous, notamment le Royaume-Uni.

V12-GT : existe-t-il un profil type d’acheteur de Rolls-Royce ?

J.N. : Pas vraiment, non. Ce sont des personnes qui ont des intérêts commun dans l’automobile de luxe et de très hautes attentes en termes de qualités pour leur voiture, c’est sur, mais la gamme de clients et très large et provient de beaucoup d’horizons et de professions différentes.

Les acheteurs varient aussi selon la région du monde où les voitures sont vendues. Au Moyen-Orient par exemple, les clients font plus appel au département personnalisation «Bespoke» que n’importe où ailleurs dans le monde. Ils aiment se différencier et nous avons les moyens de les satisfaire.

V12-GT : une marque comme Rolls-Royce a-t-elle des concurrents ?

J.N. : Non. Les clients viennent chez nous parce qu’ils veulent une Rolls. Ils savent ce qu’ils recherchent et ne viennent pas dans nos concessions pour «simplement» acheter une voiture. De toute façon tous nos clients ont plusieurs voitures et peuvent donc également avoir une Bentley ou une Maybach dans leur garage.

V12-GT : parlons maintenant du Concept 102EX…

J.N. :  Il s’agit seulement d’une expérience, un véhicule mis au point pour tester si l’électrification est une bonne chose pour Rolls-Royce. La voiture va parcourir le monde et être présentée un peu partout aux clients et responsables de la marque afin de récolter un maximum d’avis sur la question.

Nous sommes bien conscients que, même dans notre domaine, les consommateurs recherchent des alternatives modernes aux motorisations classiques et nous étudions donc la question de près. Mais nos clients veulent du raffinement et de la douceur d’utilisation jusque sous leur capot, et c’est quelque chose que nous devons préserver quelle que soit la solution technique retenue.

Mais, à l’heure actuelle, nous n’avons aucune intention de la proposer à la vente la 102 EX.

Propos recueillis par Nicolas Morlet

V12-GT

L’émotion automobile