Les organisateurs l’avaient annoncé : ce Salon de l’automobile de Genève serait un très grand cru. Et il l’a été, ne serait-ce que par la présence de nouvelles supercars d’exception de Ferrari, McLaren et Lamborghini, mais aussi par le nombre impressionnant de Premières mondiales présentées. Suivez le guide !
LA star la plus attendue de ce salon était sans aucun doute la nouvelle Ferrari. Son nom : LaFerrari, modestement. Pour l’admirer, il fallait s’armer de patience, tant la foule massée devant le stand était compacte. Cette descendante de l’Enzo embarque une motorisation hybride de 963 chevaux et 900Nm et ne sera produite qu’en 499 exemplaires, facturés 1.200.000 euros HT. Tous seraient déjà vendus.
Bien plus exclusive encore, la Lamborgini Veneno célèbre de manière radicale le cinquantenaire de la marque italienne. Ici aussi les chiffres sont éloquents : 1,93kg/ch, 2,8 secondes pour le 0 à 100km/h et 3 millions d’euros HT pour chacune des 3 pièces commercialisées (toutes vendues également) !
La troisième supercar incontournable de ce Salon est évidemment la McLaren P1 dans sa version de série. A l’image de la Ferrari, celle-ci embarque également une motorisation hybride d’une puissance totale de 916 chevaux. De quoi accrocher les 100km/h en 3 secondes, les 200 en 7 secondes et même, les 300km/h en 17 secondes ! La production sera limitée à 375 exemplaires.
Evénement rarissime également : la présentation par Spyker d’un tout nouveau modèle. Bien qu’il s’agisse officiellement d’un concept, la B6 Venator qui sera commercialisée ne diffèrera pas en beaucoup de points de celle exposée ici. D’un format comparable à une Porsche Cayman, celle-ci offrira de tous nouveaux horizons à la marque en quête d’un second souffle après l’épisode Saab.
Chez Porsche justement, c’est le Cayman qui est exposé en Première européenne. Plus désirable que jamais, celui-ci partage la vedette avec la première version «extrême» de la 911 : la GT3. Celle-ci marque un bond en avant en termes de puissance puisqu’elle affiche déjà 475 chevaux, ce qui laisse une belle marge de progression pour les futures Turbo et Turbo S.
De sport, il en est également question chez Audi, qui dévoile les S3 Sportback et RS Q3. La première est la version sportive «soft» de la compacte A3, tandis que la seconde est la sportive musclée du petit crossover Q3. Les puissances sont donc en rapport, avec 300 et 310 chevaux respectivement.
La S3 trouvera sur sa route une redoutable concurrente : la Mercedes A45 AMG. Une boule de nerf qui expulse quelque 360 chevaux de son moteur 2 litres turbocompressé. Pour célébrer son lancement, cette dernière a droit à une Edition 1 visuellement très agressive avec son aileron arrière, ses ajouts en fibre de carbone ou son striping spécifique.
Chez le troisième larron allemand, BMW, l’attention est focalisée sur la Série 3 GT, une version cinq portes à hayon plus dynamique visuellement et disponible en six-cylindres dans sa version 335i.
Chez le «préparateur» Alpina, c’est une pré-M3 qui est sous les feux de la rampe : la B3 Biturbo forte de 410 chevaux !
Du sport, il y en a aussi chez Aston Martin qui coiffe non seulement sa gamme d'une toute nouvelle Vanquish, mais qui présente également une version S de sa Rapide qui vient offrir un surplus de puissance à la berline anglaise. A leur côtés, la série spéciale V8 Vantage SP10 rend hommage à la GT4 inscrite en LeMans Series.
Même Rolls-Royce se met au sport lors de ce Salon de Genève où est présentée la Wraith. Cette variante coupé de la Ghost entend ainsi faire la part belle au plaisir de conduite pour venir tailler des croupières à une certaine Bentley Continental GT Speed. Une toute nouvelle clientèle se dessine donc pour la Flying Lady.
Chez l’ex-marque sœur, Bentley, après le renouvellement de cette Continental GT justement, c’est au tour de la Flying Spur de repasser sur la table à dessin. Cette dernière adopte donc une allure plus personnelle, et se défait de l’appellation Continental pour suivre sa propre voie.
La Ferrari LaFerrari – c’est étrange à écrire- n’était pas la seule nouveauté du Groupe Fiat qui présentait également la Maserati GranTurismo MC Stradale revue et corrigée (et dotée de quatre places !), ainsi que l’Alfa Romeo 4C, un petit coupé qui permettra à la marque de renouer avec le marché américain.
Le département SRT, récemment élevé au rang de marque à part entière, est également présent. C’est sur ce petit stand, à l’écart des autres du Groupe, que s’expose la toute nouvelle Viper ! Elle est entourée de modèles très exotiques tels une Charger, ou un Durango Citadel qui pallie l’absence de la Jeep Cherokee SRT8 dont il est le jumeau.
Last but not least : la toute nouvelle Corvette Stingray est présente, et sa variante cabriolet fait même l’honneur d’une première apparition mondiale ! Une autre vedette de cette 83ème édition assurément !
Et ce n’est d’ailleurs pas le seul parfum d’Amérique qui flotte sur Genève, puisque Cadillac est toujours de la partie, avec notamment ses nouvelles séries spéciales sur base de la CTS-V : les Silver Frost et Stealth Blue.
Le Salon de Genève constitue également l’une des rares opportunités d’apprécier les productions des artisans. Ainsi, Koenigsegg dévoilait l’Agera S Hundra, une série spéciale dorée qui est le centième véhicule produit par le constructeur suédois avec pas moins de 1.140 chevaux sous le capot.
Sur les stands voisins, Pagani met en avant son partenariat avec Sonus Faber, qui fournit une installation audio haut de gamme spécialement construite et développée pour la Huayra, tandis que Wiessman fait le bonheur des pistards avec une MF4 Clubsport, au V8 de 414 chevaux couplé à une boîte automatique à sept rapports.
Enfin, les Maisons de design ont également mis les petits plats dans les grands : Bertone expose la Jet 2+2, version break de chasse de l’Aston Rapide réalisée à la demande d’un client quand Touring Superleggera continue le développement de son concept Disco Volante (qui a perdu ses logos Alfa Romeo depuis l’an dernier).
Mais la palme du plus beau concept revient à Pininfarina qui rend hommage à la mémoire de son fondateur disparu l’an dernier au travers du délicieux roadster Ferrari Sergio. Cette barquette reposant sur une base technique de 458 Spyder n’est pas sans évoquer la Dino, et pourrait bien ne pas rester sans suite…
Voilà pour les immanquables qui font plus que jamais de cette édition du Salon de Genève un évènement à ne rater sous aucun prétexte !
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile.
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