Après le renouvellement de l’A8 en début d’année et l’arrivée de l’A7 l’été dernier, c’est maintenant au tour de l’A6 de faire peau neuve dans le segment des berlines haut de gamme de la marque aux anneaux. Une nouvelle mouture fidèle aux traditions de la marque tant en termes de design que de qualité ou d’arsenal technologique.
Cette nouvelle génération d’A6 est construite sur une plate-forme d’A7. D’ailleurs, avec ses 4,91 mètres de long, la nouvelle venue ne rend que 6 centimètres en longueur à sa grande sœur, et se montre même un petit peu plus courte (de 1 centimètre) que sa devancière. Une réduction qui ne grève en rien l’espace dédié aux occupants, bien au contraire, puisque l’empattement à, lui, progressé de plus de 6 centimètres.
Avec ses nouvelles proportions, l’A6 se fait plus équilibrée dans son design et semble encore mieux campée sur ses quatre roues. Un équilibre qui n’est d’ailleurs pas que stylistique, puisque, par rapport à une A7, la disposition des moteurs sur le train avant a été reculée de manière à mieux répartir le poids, tout au profit du comportement routier. Celui-ci ne devrait d’ailleurs souffrir d’aucune critique puisque, dépendamment de la motorisation choisie, la transmission intégrale Quattro avec répartition du couple sera disponible, et un différentiel arrière Sport sera proposé en option.
Côté motorisations, l’A6 arrive avec une gamme plutôt réduite, puisqu’en essence seuls le V6 2.8 FSI et le V6 3.0 TFSI sont proposés. Deux blocs directement empruntés, là aussi, à la grande sœur A7. Le premier est fort de 204 chevaux et 280Nm et peut se targuer d’une consommation moyenne normalisée de 7,4l/100km (172gr/km de CO2) tandis que le second, délivrant 300 chevaux et 440Nm offre plus de sensations : il propulse la berline à 100km/h en 5,5 secondes seulement. Là aussi, la consommation est revue copieusement à la baisse, de 13%, établie désormais à 8,2l/100km.
Une gamme de motorisations que l’on espère voir rapidement élargie à un V8 (4.2 FSI ?), en attendant le duo infernal S6/RS6. Mais pour celles-là, il faudra sans doute attendre le break. Les plus écolos pourront en revanche, à très court terme, profiter d’une version hybride animée par un V6 TFSI de 211 chevaux assisté d’un bloc électrique de 45 chevaux. De quoi passer de 0 à 100km/h en 7,3 secondes tout en ne réclamant que 6,2l/100km en cycle mixte.
En matière de design, pas de surprise : les designers ont appliqué la recette qui a bien pris depuis quelques années déjà au sein de la marque. On retrouve donc l’imposante calandre «Single Frame» encadrée de feux avant adoptant la désormais indispensable signature lumineuse à LEDs (en option avec les feux au Xénon) et au regard plus agressif. De profil, l’inspiration des derniers produits Audi est indéniable, A4 en tête, tandis qu’à l’arrière, c’est clairement l’A8 qui a été l’inspiratrice du coup de crayon. Le tout, soigneusement posé sur des jantes dont le diamètre varie de 16 à 20 pouces. Et si cela ne suffisait pas encore, il sera toujours possible d’opter pour le pack S-Line pour ajouter une touche de sportivité supplémentaire.
En ouvrant la portière, on découvre un habitacle soigné et lumineux, au dessin proche de celui de l’A7 avec un tunnel de transmission imposant entre les passagers avant et une console centrale plus «écrasée» qu’auparavant. Le système d’infodivertissement MMI est bien entendu toujours présent et intègre désormais des technologies empruntées à l’A8 comme le Touchpad permettant la saisie de commandes via un simple effleurement du doigt ou l’entrée de destinations en «écrivant» chacune des lettres. Et l’attirail technologique ne s’arrête bien sur pas là puisque l’A6 peut maintenant se garer en créneau toute seule, dispose d’un capteur d’angle-mort, d’un régulateur de vitesse avec régulateur de distance entre les véhicules ou un avertisseur de franchissement involontaire de la ligne continue.
L’Audi A6 devrait faire sa première apparition publique lors du Salon de Detroit, en Janvier. Elle sera commercialisée au premier trimestre 2011 à un prix de base fixé à 38 500 euros en Allemagne.
Nicolas Morlet
V12 GT
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