C’est hier soir, à Munich, qu’Audi à dévoilé son «coupé-quatre-portes» (pour peu que cette expression ait un sens). Une auto empreinte à 200% du style de la Maison d’Ingolstadt qui aura la lourde charge d’aller chasser sur les terres d’une certaine Mercedes CLS. Et comme toujours chez Audi, elle se donne les moyens de ses ambitions.
Longue de 4,97 mètres et large d’1,91 mètre, l’A7 Sportback se place en plein dans les dimensions de sa rivale, tout en venant s’intercaler (logiquement) entre les A6 et A8 au sein de la gamme Audi. Le style est, sans équivoque possible, celui d’une berline frappée des quatre anneaux, avec cette énorme calandre single frame remontant de l’extrémité inférieure du bouclier à la pointe du capot encadrée de feux soulignés d’une rangée de diodes électroluminescentes en guise d’Eye-Liner.
De profil, cette A7 semble être une copie conforme d’une A5 Sportback qui aurait pris un peu de carrure, à l’exception de la malle arrière, nettement plus plongeante dans le cas présent que sur sa petite sœur. C’est justement la partie arrière qui se montre la plus «originale» avec des feux se terminant en pointe à leurs extrémités inférieures extérieures et surmontés d’un léger béquet.
L’avantage de cette version par rapport à, tant une A8 qu’une A6, réside dans la présence d’un hayon arrière, offrant une bien plus grande facilité d’accès au coffre de 535 litres, extensibles jusqu’à 1.390 litres en rabattant la banquette arrière réservée à deux passagers. Car oui, en dépit de ses dimensions, l’A7 Sportback a été conçue pour quatre occupants, qui profiteront bien entendu de tout le luxe et le raffinement que l’on est en droit d’attendre de la marque à ce niveau de gamme. L’A7 se pare notamment d’équipements jusque là réservés à l’A8, comme le système MMI doté d’un TouchPad pour une saisie plus sure et plus facile des données GPS ou téléphoniques, ou encore la navigation par Google Earth, avec affichage des points d’intérêts avec photos dans les alentours.
Ajoutez à cela la possibilité d’opter pour un système hifi Bang & Olufsen doté de 15 haut-parleurs délivrant un total de 1.300 watts, un dispositif de gestion du châssis selon trois modes (dynamic, standard, comfort), l’Audi Side Assist, le Speed Limit Assistant (qui affiche les limitations de vitesse au tableau de bord) ou encore, nouveauté, l’afficheur tête-haute dans le pare-brise, et vous obtenez un équipement ultra-complet, qui n’a rien à envier à sa grande sœur.
Pour mouvoir son nouveau yacht, Audi a retenu les blocs 2.8 et 3.0 TFSI délivrant respectivement 204 chevaux et 280Nm pour le premier et 300 chevaux et 440Nm pour le second. Ce dernier, couplé d’office à la transmission intégrale et à la boîte de vitesse automatique S-Tronic, a déjà de quoi assurer de belles prestations à cette A7 Sportback, puisqu’il l’expédie à 100km/h en 5,6 secondes, tout en contenant sa consommation moyenne normalisée à 8,2l/100km. Une petite prouesse, réalisée en partie grâce au dispositif stop&start, livré de série avec toutes les motorisations. Les plus aguerris préfèreront sans doute, eux, attendre les futures versions S7 et/ou RS7 qui ne manqueront pas de vernir dynamiser un peu plus la gamme.
Avant de découvrir cette A7 Sportback «en chair et en os», il faudra patienter jusqu’à l’ouverture des portes du Mondial de l’Automobile, le 02 octobre prochain, où l’auto sera commercialisée à un tarif de base de 51.600 euros. C’est près de 8.000 euros de moins que sa principale concurrente frappée de l’Etoile, dont la nouvelle génération devrait également faire son apparition à Paris. Un beau duel en perspective donc…
Plusieurs vidéos de cette nouvelle Audi A7 Sportback sont d'ores et déjà disponibles dans notre galerie vidéo Audi.
A voir au Mondial de l'Automobile à la porte de Versailles.
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
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