A chaque renouvellement d’un de leurs modèles phares, Audi, Mercedes et BMW rivalisent d’imagination et d’ingéniosité pour proposer l’auto la plus aboutie en matière de style et de technologie. Aujourd’hui, c’est au tour du constructeur bavarois de dégainer, avec la toute nouvelle mouture de sa Série 5. Une sixième génération forcément très aboutie, en réponse à la Classe E de Mercedes-Benz.
Une fois n’est pas coutume, commençons la présentation de l’auto par son intérieur, où un «détail» devrait ravir les inconditionnels de la marque : le tableau de bord, à nouveau tourné vers le conducteur. Une orientation de 7° qui permet à ce dernier d’avoir à nouveau un poste de «pilotage» qui lui est entièrement dédié.
Les passagers ne sont pourtant pas laissés pour compte puisqu’ils pourront profiter d’un équipement pléthorique, qui pourra bien entendu être enrichi par la longue liste d’options, tradition germanique oblige. Il sera ainsi possible d’opter pour une climatisation quadrizone, l’afficheur tête haute optimisé avec BMW Night Vision (système de repérage des piétons dans l’obscurité), des écrans individuels aux places arrière ou un système audio digne de Bercy.
Bien entendu, l’iDrive fait partie de la dotation de série, dans une version revue et corrigée. Le tout est intégré dans un habitacle conforme aux dernières productions de la marque, fait de bois et matériaux nobles associant classicisme et modernité avec un certain bonheur.
Extérieurement, les traits de la Série 5 ont puisé leur inspiration stylistique dans les gênes de la Série 7. Logique, puisque non contentes d’être de la même famille, les deux berlines ont été développées, et seront produites, conjointement. On reconnaît donc le long capot qui rejette l’habitacle vers l’arrière de l’auto terminée par une malle de coffre finalement bien courte, qui lui confère un aspect très dynamique. Ce design audacieux a en plus la délicatesse de ne pas grever le volume de chargement, qui reste de 520 litres. Appréciable.
A l’arrière, les feux sont également très inspirés de ceux de la Série 7 ou, logiquement, de la Série 5 GranTurismo, avec cette forme en boomerang tandis qu'à l’avant, les nasaux agrandis et le capot nervurés viennent apporter la touche finale à l’aspect dynamique, musclé de l’auto.
Sous le capot, trois blocs six cylindres essence sont proposés, chapeautés par le majestueux V8 de 4.395cc TwinPower de la 550i. Identique à celui que l’on retrouve, entre autres, sous le capot de la GranTurismo, il développe une belle puissance de 407 chevaux de 5.500 à 6.400 tr/min et un couple intéressant de 600Nm entre 1.750 et 4.000tr/min. Couplé d’office à une boîte de vitesses automatique à huit rapports, 5,0 secondes lui suffisent à propulser les 2.430 kilos de l’auto à 100 km/h avant de continuer à pousser jusqu’à 250km/h, où la vitesse se voit alors limitée électroniquement.
Répondant aux normes de dépollution Euro V, ce V8 réclame 10,4 litres de sans plomb tous les cent kilomètres grâce à l’application, en série, des éléments EfficientDynamics comme la récupération de l’énergie cinétique produite au freinage ou une construction légère intelligente reposant sur un châssis en aluminium.
C’est aux Etats-Unis, lors du Los Angeles Auto Show, marché toujours très important pour la marque allemande, que cette BMW Série 5 sixième du nom effectuera sa première sortie publique. Il faudra encore un peu de patience pour la découvrir chez nous, mais force est de reconnaître que BMW a, encore une fois, sorti le grand jeu pour satisfaire ses clients, toujours plus exigeants, et aller en chercher de nouveaux chez ses concurrents.
Nicolas Morlet
V12 GT
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