Gillet Vertigo

Une «Spirit» et quelques indiscrétions

Si les ventes de la Gillet Vertigo restent pour le moins confidentielles, Tony Gillet,  le créateur de la marque, lui-même ancien pilote de course et metteur au point (pour le Dakar notamment) ne renonce pas à sa création et entend même s’écarter quelque peu de la compétition pour en développer l’aspect commercial. Un nouveau départ qui aura lieu en décembre avec l’arrivée de la Vertigo.5 Spirit.

Gillet Vertigo.5 - noire - détails Gillet Vertigo.5 - noire - avant Gillet Vertigo.5 - noire - arrière Gillet Vertigo.5 - noire - habitacle
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Cette version de la Vertigo marquera un retour à l’esprit originel de la Vertigo : «Plaisir des sensations automobiles dans un objet œuvre d'art». Car depuis l’arrivée de la première version, présentée en 1992, la Vertigo n’a cessé de «s’embourgeoiser», faisant alors grimper l’aiguille de la balance jusqu’à titiller la barre fatidique des quatre chiffres avec ses 990 kilos. La version Spirit sera donc à nouveau toute dédiée à la performance et profitera d’un allègement poussé lui permettant de gagner jusqu’à 90 kilos grâce notamment à un habitacle plus dépouillé laissant la fibre de carbone apparente. Un bon résultat auquel n’est surement pas étranger non plus le châssis monocoque en Nomex/Fibre de carbone ne pesant que 58 kilos !

La Vertigo.5 Spirit conservera en revanche son embourgeoisement mécanique puisque le V8 Maserati a remplacé depuis quelques mois déjà le V6 Alfa Roméo sous le capot. Ce moteur, il est dérivé de celui qui équipe les Maserati GranTurismo et GranCabrio, à savoir, un V8 4.2l, dont la puissance a ici été revue à 420 chevaux, couplé à une boîte de vitesses séquentielle à six rapports. En option, il sera même possible d’atteindre les 500 chevaux ! On est loin du quatre-cylindres Cosworth de 220 chevaux des débuts !

D’emblée, cette version Spirit sera développée pour un usage routier comme pour un usage plus intensif sur piste et sera dotée d’un arceau de sécurité et de disques de freins de plus grand diamètre. Le client, qui intervient tout au long du processus de développement de sa Vertigo, pourra alors choisir, selon l’utilisation qu’il compte faire de son auto, de renforcer l’aspect «polyvalent» ou au contraire d’en faire une vraie pistarde. Car ce sont là les deux opportunités offertes par les ingénieurs de la marque belge qui changent beaucoup de choses puisque suivant l’orientation choisie, les pièces, matériaux, suspensions, équipements et réglages sont différents. Chez Gillet, c’est à la carte.

C’est d’ailleurs là aussi l’un des points forts de la Vertigo. A l’instar des meilleurs départements personnalisation des grands constructeurs, ou des réalisations uniques de Koenigsegg ou Pagani, acheter une Vertigo, ce n’est pas seulement l’habiller, mais c’est «construire» sa voiture : plus de 2.500 pièces sont personnalisables ! De quoi faire de chaque réalisation, une pièce unique.
Cette Vertigo.5 Spirit ne se différenciera que par quelques détails de la Vertigo.5 (photos) qui adopte déjà les ouïes latérales chromées façon Maserati, clin d’œil à sa mécanique. Seules quelques diodes et discrètes retouches viendront affirmer le style.

Et la nouvelle approche «marketing» semble porter ses fruits. Car si seuls une trentaine d’exemplaires de la Vertigo toutes générations confondues ont trouvé acquéreur en 16 ans de commercialisation, 3 Vertigo.5 Spirit ont déjà été vendues, et la marque dit avoir actuellement une dizaine d’autres candidats...alors qu'elle ne sera officiellement dévoilée qu'en décembre. «La plus abordable des Supercars», comme l’annonce Gillet, se négocie jusqu’à 200.000 euros, voire bien plus en cas de désidératas spécifiques du client.

Contacté, le constructeur belge nous a aussi confié fourmiller d’autres projets et avoue ainsi avoir quelques versions écologiques à l’étude «qui n’utiliseront pas de moteur à combustion», sans entrer plus dans les détails. «Mais on pourrait bientôt faire la course ou même des courses d’endurance sans moteur à combustion» précise-t-on. Une "Vertigo.e" électrique, c’est pour bientôt ?

Nicolas Morlet

V12-GT

L’émotion automobile



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