La véritable surprise du Mondial de Paris 2014, c’est elle : la Lamborghini Asterion. Une réponse cinglante de la marque italienne aux Porsche 918 Spyder, Ferrari LaFerrari et McLaren P1 auxquelles elle vient s’attaquer de front au travers d’une motorisation hybride de plus de 900 chevaux !
Pour arriver à une telle puissance, le concept fait appel au V10 5.2l de l’Hurracan qu’il associe à trois moteurs électriques, deux à l’avant et un à l’arrière. Ainsi donc, aux 610 chevaux délivrés par le bloc thermique s’ajoutent quelque 300 chevaux grâce à la fée électricité, portant la puissance maximale totale à…910 chevaux !
Les moteurs placés sur l'essieu avant permettent à l’Asterion de se targuer de quatre roues motrices auxquelles la puissance est transmise via une boîte automatique à double embrayage comptant 7 rapports. L’ensemble se révèle diablement efficace puisque les 100 km/h départ arrêtés sont accrochés en 3 petites secondes !
Mais au-delà de ses capacités pures, ce sont les performances environnementales qui étonnent le plus. En tenant compte des 50 kilomètres que l’auto est capable d’effectuer sans recourir à son moteur thermique – parfait en usage urbain – le cycle de consommation mixte est homologué à 4,2l/100km ! De quoi faire taire les «bien-pensants» pour qui automobile de luxe rime avec grosses émissions : celles de l’Asterion sont limitées à 98gr/km !
Nettement plus sobre que les dernières élucubrations de la marque – Egoïsta ou Veneno – celle qui semble appelée à coiffer la gamme se fait élégante et renvoie sous certains angles à son aïeule Miura ou à certaines DeTomaso. Un clin d’œil d’autant plus appuyé à bord où l’habitacle épuré est doté de bouton-poussoir à l’aspect rétro dans la partie inférieure de la console centrale.
Pour la petite histoire, le nom d’Asterion a été savamment étudié. Il désigne le minautore, animal légendaire…hybride, mi-homme, mi-taureau. Tout un symbole.
Lamborghini s’est pour l’instant gardée d’annoncer les suites qui seraient données à ce projet. Mais pressée par des normes de consommation européennes drastiques à l’horizon 2020, et titillée par ses trois grandes rivales qui proposent désormais des supersportives hybrides, on voit mal pourquoi la marque italienne renoncerait à cette alléchante Asterion !
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion autombile.
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