La voilà donc, la remplaçante de la Murciélago que Lamborghini «tease» depuis de longues semaines. Un monstre de testostérone qui s’inscrit pleinement dans la longue lignée des ultrasportives de la Maison de Sant’Agata Bolognese et qui incarne à elle seule le summum de ce que la technologie automobile a à offrir.
Si le V8 et l’architecture de l’auto étaient déjà connues et si son petit nom, sans jamais avoir été cité officiellement par la marque, circulait déjà depuis un bon moment, ses lignes restaient en revanche un mystère complet.
Et quelles lignes ! Savant mélange de tradition de la marque et d’agressivité pleinement assumée, elles puisent leur inspiration dans la très exclusive Reventon.
Faîte de traits vifs et d’arêtes acérées, l’Aventador est sûre d’attirer tous les regards sur elle lorsqu’elle descendra dans la rue à la fin de l’été tant elle en impose.
Et pour ceux que la plastique n’aurait pas attiré malgré la peinture rouge feu dans laquelle l’auto est présentée, le chant du V12 sera là pour faire tourner les têtes des mélomanes. Placé en position centrale arrière, ce bloc de 6,5 litres de cylindrée envoie ses 700 chevaux et 690Nm aux quatre roues comme le laisse deviner le chiffre «4» accolé à la dénomination de l’auto.
Alors bien sur, les performances sont ahurissantes puisque les 100 km/h départ arrêté sont atteints en 2,9 petites secondes quand la vitesse de pointe atteint, pour sa part, les 350km/h ! Trois modes de fonctionnement plus démentiels les uns que les autres sont proposés : Strada, pour une conduite presque calme, Sport, pour se faire plaisir sur route, ou Corsa, dédiée à l’utilisation sur piste. Chacun d’entre eux agissant comme il se doit sur le comportement, le moteur, la transmission et le différentiel.
En ouvrant la portière, au basculement vertical bien évidemment, on découvre un habitacle clairement tourné vers la modernité et le hi-tech, teinté de touches de style issues de l’aviation. Au centre, deux écrans TFT (un derrière le conducteur, l’autre sur la console centrale) regroupent la majorité des affichages et commandes classiques de l’auto et du système d’infodivertissement embarqué, incluant une caméra de recul. Hautement personnalisable, l’habitacle de l’Aventador est notamment disponible habillé de deux teintes contrastantes sur les «Elegante» et «Sportivo».
Mais cela ne suffit pas encore à en faire une Grande Lamborghini. La nouvelle venue est un petit bijou de technologie, faisant appel aux techniques et aux matériaux les plus nobles, à commencer par sa structure centrale moulée d’une seule pièce en fibre de carbone qui participe pleinement à la légèreté de l’ensemble, dont le poids total n'excède par les 1.575 kilos.
Ses suspensions horizontales sont similaires à celles qui sont montées sur les monoplaces de Formule 1 et le carnet des charges de son inédite transmission Independant Shifting Rods (ISR) stipulait qu’elle ne devait pas seulement être la boîte robotisée la plus rapide au monde, mais également la plus «émotionnelle».
L’Aventador inscrit donc clairement son nom en toutes lettres au sommet de la hiérarchie des supercars actuelles et mérite amplement son nom, qu’elle doit (comme sa devancière) à un taureau ayant combattu dans l’arène de Saragosse en octobre 1993 qui a reçu le “Trofeo de la Peña La Madroñera” pour son courage hors du commun.
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
Vos commentaires