La voilà donc, cette remplaçante de la Gallardo. Longtemps nommée Cabrera, elle préfère le surnom de Huracan pour sa carrière commerciale. Loin des fantaisies des derniers produits de la marque, celle-ci affiche une élégante sobriété qui la rend d’autant plus désirables.
Après 10 années de carrière et plus de 14.000 exemplaires produits, la Gallardo prend donc une retraite bien méritée, et cèdera sa place à la Huracan dès le prochain Salon de Genève, en mars. Comme à l’accoutumée, le nom de baptême de ce nouveau modèle est un hommage à un vaillant taureau de corrida, mais aussi… au dieu du vent, du feu et de la tempête chez les Mayas. Voilà qui promet !
Alors que les extravagances des derniers modèles et concepts présentés par la marque (Veneno et Egoista en tête) laissaient craindre un style compliqué, voire torturé, c’est tout l’inverse. Cette Huracan fait honneur à ses racines italiennes en affichant une élégance presque discrète.
Point de gros aileron ou d’appendices démesurés donc, mais un bouclier avant agressif à souhait et largement aéré, un profil soigné et sobre, et une partie arrière soulignée par un diffuseur d’air surmonté des quatre embouts d’échappement indispensables pour laisser le V10 s’exprimer.
Car, oui, l’honneur est sauf ! A l’heure du downsizing à tout va, Lamborghini a pris la sage décision de conserver le V10 5.2l de la Gallardo, et de continuer à le faire évoluer. Comme le laisse entendre l’appellation «610-4» de l’auto, il développe désormais 610 chevaux – pour 560Nm – qui sont transmis aux quatre roues, via l’intervention d’une boîte à 7 rapports et double embrayage baptisée «Lamborghini Doppa Frizione» ou LDP.
L’italienne de Sant’Agata Bolognese se montre ainsi d’emblée plus puissante que sa rivale la plus proche, la Ferrari 458 Italia (et même la 458 Speziale !), et s’approche des valeurs d’une autre redoutable concurrente, la McLaren MP4-12C. Elle permet entre autres d’accrocher les 100km/h en 3,2 secondes, et même, les 200km/h en moins de 10 secondes (9,9s pour être précis). Cela notamment par sa masse réduite à 1.422 kilos grâce une nouvelle construction allégée.
L’habitacle puise son inspiration dans celui de l’Aventador, et se veut surtout plus technologique que celui de sa devancière en intégrant notamment un affichage des informations sur un écran de 12,3 pouces. Trois boutons situés entre les passagers permettent en outre de faire varier le comportement selon les modes Strada, Sport ou Corsa.
La Lamborghini Huracan fera sa première apparition publique lors du Salon de Genève, en mars, et sera commercialisée dans la foulée.
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
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