Maserati partira d’une feuille blanche pour son nouveau vaisseau amiral, mais profitera du rachat de Chrysler par le groupe Fiat pour puiser dans la banque d’organes du constructeur américain, afin de rentabiliser au mieux cette série.

Une nouvelle plateforme commune à Chrysler, Maserati, et peut-être même Alfa Roméo est à l’étude. Celle-ci se caractérise par sa grande rigidité structurelle ainsi que par sa flexibilité, puisqu’elle sera éventuellement déclinée en plusieurs longueurs d’empattement, ainsi qu’en versions 2 ou 4 roues motrices.

Une telle transmission est en effet indispensable de nos jours pour séduire les acheteurs des contrées de plus en plus reculées dans lesquelles les grands marques s’installent : Brésil, Chine, Inde, Russie, mais aussi Ouzbékistan, Vietnam ou encore Pakistan. Le réseau routier de ces pays est encore en mauvais état dès que l’on sort des grandes villes, sans parler des hivers rigoureux que subissent certaines de ces régions.

Coté mécanique, la marque continuera son partenariat avec Ferrari, et utilisera logiquement un dérivé du magnifique V8 de l’Italia. Equipé de l’injection directe, ce moteur verra sa cylindrée accrue de manière à « cuber » entre 4,8 et 5 L, et devrait développer 500 ch. environ, une puissance inférieure à celle de la 458, car ce V8 privilégiera le couple, afin de mieux faire face au poids de la Quattroporte.

La rumeur fait aussi état d’une version plus écologique, entrainée par un tout nouveau V6 à injection directe, d’un cylindrée comprise entre 3 et 4 L, suralimenté par 2 turbocompresseurs. Partagé avec Alfa-Roméo, ce bloc privilégierait les émissions et la consommation, tout en offrant des performances dignes de la marque, grâce à un couple important dès les plus bas régimes . Ce moteur pourrait aussi être monté dans un modèle plus compact, dont on ne sait encore pas grand-chose.

La boîte F1 restera désormais et logiquement l’apanage des Ferrari, qui ne recevront plus de boite manuelle ou automatique, alors que les Maserati Quattroporte se contenteront de la boite automatique réintroduite lors du « face lift » intervenu en 2006. Cette boite ZF de dernière génération gagnera 2 rapports et une gestion électronique plus fine, faisant mieux la part des choses entre une conduite sportive dans les Alpes autrichiennes ou une promenade entre Saint Tropez et Ramatuelle.

Les performances seront nettement améliorées, grâce à la puissance accrue et à la nouvelle boîte, mais surtout à un effort important sur le poids, qui devrait se réduire de presque 250 kg. au total. Pour cela, les ingénieurs de Modène passeront au peigne fin toute la voiture, de manière à grappiller ici et là quelques kilos, sur les suspensions qui feront appel à l’aluminium, sur la ligne d’échappement qui pèse actuellement plus de 40 kg. à elle seule, ou sur les insonorisants acoustiques et thermiques classiques qui seront remplacés par des matières innovantes.

Le style reprendra les derniers canons de la marque établis par la Gran Turismo pour la partie avant, l’arrière présentant une allure plus classique.

Quand à l’habitacle, son luxe sera encore supérieur, à la version actuelle, grâce à un niveau d’équipement exceptionnel et à une finition magnifique, à base de boiseries disponibles en une demi-douzaine d’essences différentes, et surtout à une magnifique sellerie en cuir pleine fleur Poltrona Frau.

Charles Paxson

V12 GT

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