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Car en effet, l’EvaGT fait massivement appel à l’aluminium dans la conception de sa coque et de son châssis, qui n’est autre qu’une version (profondément ?) améliorée par rapport à celui utilisé par l’Aerosport. De quoi s’assurer un beau comportement, viril et efficace.

C’est sur lui que repose la carrosserie longue de 4,7 mètres pour 1,8 de large et 1,2 de haut, qui assure une présence visuelle pour le moins musclée et agressive à l’auto. Une impression encore renforcée par ses traits inédits, s’éloignant un peu plus de la tradition Morgan pour se faire plus modernes et acérés.

Ainsi, les traditionnelles ailes débordantes, marque de fabrique du constructeur, sont ici stylisées, presque intégrées à la carrosserie mais tout de même rappelées par le dessin de la ligne de caisse et la couleur bicolore. La calandre «en fer à cheval» se fait plus large, et les phares avant abandonnent les rondeurs pour un regard nettement plus perçant.

L’arrière est de la même trempe, avec un bouclier moderne qu’on croirait emprunté à la Maserati GranTurismo et des feux effilés intégrés dans un large bandeau noir.

L’habitacle est prévu pour quatre occupants, même si les places arrière seront réservées à des enfants et des adultes de petite taille, «mais pourront occasionnellement servir pour de plus grandes personnes». L’équipement devrait être digne d’une vraie GT moderne, intégrant des «gadgets» inconnus jusque là du constructeur, comme, par exemple, le système multimédia avec GPS.

Sous le capot non plus, la nouvelle Morgan n’ignore plus les préoccupations modernes, puisqu’elle abandonne le V8 4.4l pour lui préférer le plus modeste six-cylindres en ligne 3.0l bi turbo de 305 chevaux en provenance, comme précédemment, de chez BMW.

Un choix dicté par la volonté de limiter tant les rejets de CO2 que la consommation moyenne (établis à 200gr/km et 7,0l/100km), et par celle de répondre aux normes de dépollution européennes Euro V qui entrent en vigueur l’an prochain.

L’EvaGT l’associe, au choix, à une boîte automatique ZF ou à une boîte manuelle, à six rapports dans chacun des cas, et aux dernières technologies en matière de liaison au sol comme le contrôle de traction, l’ESP ou l’ABS.

Les performances annoncées sont à la hauteur de la modernité affichée de l’auto, avec un 0 à 100km/h expédié en 4,5 secondes et une vitesse de pointe de 273km/h.

Les premiers acquéreurs ont déjà pu verser un acompte de 5 000 livres ce week-end pour réserver leur exemplaire, et ce, même si le prix de vente final n’est pas encore connu. «Cela dépendra de la demande» a expliqué Charles Morgan au média anglais Autocar, qui s’est tout de même risqué à une estimation : entre 80 000 et 100 000 euros.

Sa présence au Mondial de l'Automobile n'est pas encore confirmée.

Nicolas Morlet

V12 GT

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