C’est Bill Ford, le PDG du groupe éponyme en personne qui a dévoilé la sixième génération de Ford Mustang. Une génération qui est bien plus qu’un simple renouvellement tant l’auto chamboule l’establishment ! Non seulement elle inaugure une toute nouvelle motorisation d’entrée de gamme, mais en plus, elle sera officiellement commercialisée en Europe !
La nouvelle Mustang s’inscrit en effet dans le programme de «voiture globale» de Ford, qui vise à commercialiser un seul et même modèle de chacune de ses gammes sur tous les marchés du monde.
C’est pourquoi, contrairement aux précédentes générations qui débarquaient chez nous à l’initiative d’importateurs privés, celle-ci sera distribuée directement par le réseau officiel.
Dire qu'il aura fallu attendre 50 ans pour ça...
C’est en effet en 1964 que fut présentée la Mustang, première du nom. Une voiture qui a «réinventé» l’automobile américaine selon certains. Le millésime 2014 (2015 selon la norme américaine) reste dans la lignée de sa devancière, et affiche une filiation voulue avec son aïeule.
Cela se traduit par des feux arrières intégralement rouges, divisés en trois blocs intégrés dans un large bandeau arrière d’une seule pièce. A l’avant, les feux s’étirent désormais sur les ailes et le regard se fait plus perçant, mais la calandre trapézoïdale qui supporte le pur-sang au galop assure la nostalgie. Et bonne nouvelle encore : l’auto sera proposée rapidement en cabriolet.
L’habitacle conserve son allure de Muscle Car, avec un meuble de bord massif. Mais il est désormais surtout question de technologie, comme en témoigne le large écran tactile du système d’infodivertissement Ford Sync. Celui-ci peut être couplé à une installation audio à 12 haut-parleurs.
Et qui dit Mustang, dit V8 ! Sur le marché européen, l’américaine sera proposée avec le V8 5 litres de 426 chevaux et 529Nm. Une cavalerie turbulente qui viendra se mesurer à celle de la Camaro, elle aussi proposée chez nous. Le six cylindres 3.7l de 300 chevaux sera, lui, réservé au marché américain.
Mais pour séduire le plus grand nombre sur le vieux continent, l’américaine se dotera aussi d’une mécanique à quatre cylindres : un 2.3l Ecoboost qui développe tout de même 309 chevaux et 407Nm. Si la noblesse n’y est pas, le cœur devrait y être. Et puis, si cette motorisation permet à Ford de rentabiliser la Mustang pour continuer à distribuer les V8 en Europe «we’re ok with that» comme disent les américains.
Quelle que soit la motorisation retenue, le comportement routier devrait faire un véritable bond en avant puisque la muscle car abandonne son essieu arrière rigide au profit de roues indépendantes. De quoi laisser présager d’une tenue de route exemplaire au vu des châssis des derniers produits de Ford.
Reste une inconnue : le prix. Mais gageons que le constructeur à l’ovale bleu ne se montre pas trop gourmand en la matière. Le V8 5 litres devrait donc s’échanger sous la barre des 50.000 euros.
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
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