La Murcielago a maintenant 20 ans d’âge, autant dire un siècle pour une GT! Elle a en effet été élaborée sur la base d’une Diablo, puisqu’elle en a conservé l’essentiel de la mécanique et de la carrosserie. La suite est en route.
Contrairement à une opinion répandue, les performances d’une GT ne dépendent pas essentiellement de son moteur, mais de son châssis. Car c’est la plateforme de la voiture qui va déterminer son poids, donc ses performances, mais aussi son confort, car plus elle sera légère, moins on aura besoin de durcir ses suspensions, et plus il sera aisé d’aboutir à un bon compromis confort/tenue de route. De plus, la rigidité du châssis est importante car elle condition la stabilité et la netteté du comportement routier. C'est d'ailleurs ce qui explique pourquoi les Lotus doublent des GT nettement plus puissantes sur les circuits.
Lamborghini va donc abandonner le bon vieux châssis de la Diablo, avait d’ailleurs repris le schéma de la Countach, pour une plateforme en fibre de carbone, beaucoup plus légère et rigide. Cette structure se verra habillée d’éléments en aluminium ou en carbone, la recherche de l’allègement étant poussée à son maximum.
Pour la partie mécanique, il est vraisemblable que l’actuel V12, dérrivé de celui de la Miura, ne pourra plus évoluer, un nouveau groupe propulseur ferait donc son apparition. Il s’agirait d’un V12 bien sûr, d’une cylindrée comprise entre 6.5 et 7 L, afin de ne pas décevoir les puristes. La puissance développée devrait dépasser les 700 ch., afin de damner le pion à la 599 GTB.
La transmission intégrale, une des spécificités de la marque, sera conservée, du moins sur la version de série, car une version SV ou Balboni à 2 roues motrices pourrait voir le jour plus tard. La boite manuelle ne sera peut être pas reconduite, selon la tendance actuelle, ce qui impliquerait une évolution de la boite robotisée de la Murcielago. Les trains roulant reprendront des solutions éprouvées, proches de ce que l’on trouve sur les Gallardo.
Quand au style, Lamborghini ne souhaite pas de rupture trop forte avec son passé, et s’inspirera de la Reventon pour l’allure générale, en y ajoutant quelque détails empruntés à l’Estoque, en particulier au niveau de l’habitacle.
Les performances, plus de 350 km/h, et le prix, seront bien sûr élevés, conservant au modèle son exclusivité. Son nom pourrait être Jota, déjà utilisé sur la Miura puis sur la Diablo.
Charles Paxson
V12 GT
L’émotion automobile
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