Carrossier étroitement lié à Aston Martin depuis plus d’un demi-siècle, Zagato a tenu à rendre hommage au constructeur britannique dans le cadre des célébrations de son centenaire. C’est donc en petit comité qu’ont été présentées les Centennial coupé et spyder à une foule triée sur le volet avant un premier bain de foule au Concours d’Elégance de Pebble Beach, en août.
Si les deux voitures carrossées par Zagato affichent un lien de parenté évident, dont l’allure n’est pas sans rappeler certaines automobiles des années 70, le coupé et le cabriolent n’en diffèrent pas moins assez radicalement sur certains points. A commencer par leur partie mécanique, dont les appellations ne cachent rien : DBS Coupé Zagato Centennial pour le coupé, DB9 Spyder Zagato Centennial pour le cabriolet.
Vous l’aurez compris, la première repose donc sur une base mécanique de DBS dans son dernier millésime tandis que la seconde cache un châssis et des solutions mécaniques empruntés à la DB9. Toutes deux reçoivent pourtant le même cœur : le V12 6 litres dans sa déclinaison de 510 chevaux.
Ceux qui reprochent à Aston Martin de manquer de renouvellement dans son style apprécieront sans doute ces deux créations. Zagato est ici aux antipodes de l’allure traditionnelle des voitures de Gaydon, puisant plutôt son inspiration dans certains « Muscle Cars » des années 70. La filiation est en tout cas plus évidente avec les Virage des années 90 qu’avec les DB7 et descendantes.
Les références au constructeur anglais sont pourtant bien là, notamment dans le dessin caractéristique de la calandre, qui intègre ici les optiques. Quelques détails différencient aussi les deux Centennial, comme les écopes traditionnelles dans les ailes, absentes du coupé. Ce dernier a, en revanche, droit à un pavillon pour le moins travaillé reprenant le double bosselage cher à Zagato.
Vous rêvez de vous procurer l’un de ces exemplaires uniques ? Il vous faudra dans ce cas vous armer de patience, et espérer que son propriétaire s’en sépare un jour. Car bien entendu, toutes deux sont déjà vendues : la première à un entrepreneur japonais, la seconde à un collectionneur américain.
En attendant d’être remises aux mains de leurs propriétaires respectifs, les deux autos seront exposées au Concours d’Elégance de Pebble Beach, mi-août.
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
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