Entre 1953 et 1972, le Vernasca Silver Flag comptait au championnat italien des courses de côtes. Elle offre aujourd’hui la possibilité à d’heureux propriétaires de bolides de course de se dégourdir les gommes.
Le tracé de cette course de côte quitte le centre historique de Castell’Arquato, dans les collines avoisinant Parme pour huit kilomètres et demi d’un parcours varié. Après une ligne droite affolante, longue de près de trois kilomètres, qui permettait aux Alfa, Abarth, Ferrari et autres Porsche d’atteindre des vitesses inouïes, les pilotes brutalisaient subitement les freins pour aborder un gauche délicat dans le village de Luganiano. S’en suivait la montée à proprement parler, faite d’une interminable enfilade de virages masqués, tantôt rapides, tantôt serrés.
De nos jours, l’évènement est destiné aux chanceux propriétaires de bêtes de course, qu’il s’agisse de saloons, de GT, de monoposto ou encore de protos. Ils ont alors le loisir de parcourir un tracé légendaire en Italie, au rythme qui leur sied. Véritable démonstration, pleine de jeu pour grands enfants, le Vernasca Silver Flag est dénuée de toute notion de compétition. Les pilotes sont présents pour leur plaisir, pour offrir aux spectateurs postés au bord de la piste un spectacle magistral, ou encore pour permettre à de chanceux passagers de faire le plein de sensations.
Chaque année les organisateurs mettent à l’honneur une marque ou un modèle. En 2010, c’est le patrimoine Abarth et ses productions aussi hétéroclites que spectaculaires qui tenaient le haut du pavé. Cette année, c’est aux hurlements des V12 ciglés du Cavalino Rampante, de Ferrari, que résonnera la vallée que surplombe Vernasca.
Pour ne rien gâcher, cet évènement inédit s’accompagne de délicatesses toutes italiennes. Evidemment, les trois jours de courses réservent aux amateurs de belles carrosseries la possibilité de jouir du sens italien de la gastronomie. De quoi convaincre madame de rejoindre le nord de la grande botte ?
Julien Libioul
V12 GT
L'émotion Automobile
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