L'on ne peut qu'imaginer le courage dont faisaient preuve les plus grands pilotes des années trente, qui se disputaient les premières places sur les circuits européens, à plus de 250 km/h en ligne droite, protégés uniquement par une paire de lunettes et un "casque" en cuir matelassé.
Evolution des Types 51 et 54 construits dans les ateliers de Molsheim, héritière de la lignée des mythiques Type 35 aux innombrables victoires en compétition, la Bugatti 59 incarne la référence stylistique et esthétique de la voiture de Grand Prix d’avant-guerre, faute de briller véritablement lors des épreuves sportives.
Construite en seulement huit exemplaires, elle se reconnaît entre toutes par ses extraordinaires roues à rayons d’une technique révolutionnaire, création originale de Bugatti.
Elle est propulsée par un huit cylindres en ligne de 3,3 litres de cylindrée à double arbre à cames en tête et suralimenté qui développe quelques 250 CV.
La 59 présentée ici possède le numéro de châssis 59122 et participe aux plus prestigieuses épreuves sur circuits (Grand Prix de Belgique et d’Espagne 1933, Grand Prix de Monaco ou encore Montlhéry en 1934, etc...), confiée aux mains des plus talentueux pilotes tels qu’Achille Varzi, Tazio Nuvolari ou encore Robert Benoist.
Extrait du catalogue « l’Art de l’Automobile, chefs-d’oeuvre de la collection Ralph Lauren », éditions Les Arts Décoratifs, Paris 2011.
Jusqu'au 28 août, au Musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli à Paris, dans le cadre d'une exposition baptisée "L'Art de l'automobile. Chefs-d’œuvre de la collection Ralph Lauren".
Charles Paxson
V12 GT
L’émotion automobile
Photographe : Ghislain Balemboy
A voir également