Sa rareté, due à l'incendie de l'usine jaguar de Brows Lane, est fortuite, sa beauté, née des exigences de l'aérodynamique et du talent incontestable de Sawyer, ne l'est pas. Incontournable!
Conséquence de ses magnifiques victoires lors des 24 Heures du Mans en 1955 et 1956, Jaguar, afin de satisfaire une clientèle enthousiaste, décline une version route de la XKD (moteur 6 cylindres de 3,4 litres développant 250 CV et propulsant la voiture à près de 250 km/h), qui prend l’appellation « XKSS ».
Cette automobile, principalement destinée au marché américain, se distingue du modèle de compétition par la présence d’un pare-brise, d’une capote, de pare-chocs, d’un habitacle plus civilisé et par la disparition de la fameuse dérive.
Seuls 16 exemplaires sont construits entre janvier et février 1957, auxquels il convient d’ajouter deux exemplaires de type D transformés par l’usine en 1958. La voiture de la collection Ralph Lauren est justement l’une d’elles, élaborée à partir de « XKD 533 » de 1956. Celle-ci participe aux Six Heures du Forez en 1957, aux mains des pilotes Monnoyeur et Dupuy, et termine en 7e position, derrière une armada de Jaguar D qui décrochent les trois premières places.
Extrait du catalogue « l’Art de l’Automobile, chefs-d’oeuvre de la collection Ralph Lauren », éditions Les Arts Décoratifs, Paris 2011.
Jusqu'au 28 août, au Musée des Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli à Paris, dans le cadre d'une exposition baptisée "L'Art de l'automobile. Chefs-d’œuvre de la collection Ralph Lauren".
Charles Paxson
V12 GT
L’émotion automobile
Photographe : Ghislain Balemboy
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