Tout premier du genre, Rétromobile est un Salon modeste par sa taille, mais grand par sa qualité, que les amateurs ne rateraient pour rien au monde. Cette édition 2011 n’a pas fait exception.
Comme chaque année, de grands marchands européens se sont déplacés pour l'occasion, emmenant dans leurs bagages des pièces rares, que l'on peut admirer ici de près.
En témoigne la splendeur du stand de Lukas Huni, avec qui nous avons pu bavarder quelques instants, qui exposait la Bugatti Atlantic ex-Seydoux, qui arbore maintenant un bleu gris plus proche de l’original.
Fiskens, spécialiste britannique de jouets pour grands garçons, mettait en avant une des GT 40 les plus authentiques, splendide dans sa livrée verte métallisée. Le décor du fond, très réussi, évoquait les plaisirs de la route au volant des plus belles Classic.
Hall&Hall, en face, alignait les plus belles pièces de circuit, qui rivalisaient avec la collection Gulf, exposée à quelques mètres de là. Réunie en à peine une année par un collectionneur ambitieux, elle comprend à peu près tout ce qui a roulé sous cette livrée, soit 14 pièces rarissimes, de la GT40 à la Porsche 917, sans oublier les McLaren et Aston Martin. A noter aussi sur la présence remarquée d’une très belle Talbot-Lago T150 SS Figoni et Falaschi « goutte d’eau », sur le stand Louis Vuitton.
Les constructeurs ont à nouveau fait l’effort de leur présence, dont Bentley, Bugatti, Jaguar, qui affichait son prototype CX-75 admiré au Mondial de Paris, et Mercedes qui exposait une « youngtimer » chic, une rutilante 450 SEL 6.9, très seventies dans sa robe marron glacé, et son intérieur en velours chocolat.
Plus loin, les 60 clubs de marque et associations permettent de garder un lien avec des firmes historiques, bien souvent disparues, grâce aux efforts d’amateurs de marques telles que Delage, Delahaye ou Talbot-Lago pour les françaises.
De nombreux ateliers de restauration mettaient en avant leur savoir faire, de la Carrosserie Lecoq à Dominique Tessier, faisant perdurer des techniques anciennes nécessitant un très long apprentissage, de la menuiserie, à la tôlerie, en passant par la sellerie.
Il restait au-delà de nombreuses allées à parcourir, où l’on pouvait découvrir une multitude de pièces détachées et d’accessoires, destinés à faciliter la vie du collectionneur, dont un intéressant dispositif d’assistance de direction électrique, déjà aperçu en 2010.
Sans oublier la partie Automobilia, dont de très belles affiches de collection, ou de magnifiques sculptures chez Isabelle Nicolosi. Et bien sur le Fardier de Cugnot, que l'on pouvait voir enfin évoluer à petite vitesse, une fois la machine mise ne route par son chauffeur!
Un regret tout de même, cette nouvelle formule rapide, amputée de plusieurs jours, ne laisse pas assez de temps pour tout voir !
Charles Paxson
V12 GT
L’émotion automobile
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