Techno Classica est l’un des plus importants salons européens consacrés à la voiture ancienne. Galerie comportant autant de pièces de maître que de petites œuvres, elle séduisait à nouveau par son exhaustivité. Compte rendu d’une trop brève visite.
Premier élément marquant de cette foire, son énormité. 180.000 personnes se sont pressées dans ses 20 palais. 3500 exposants, issus de 30 pays différents se partageaient un espace toujours plus compté.
Autre facteur d’étonnement, la variété proposée par les exposants de ce salon. De la présentation scintillante et irréprochable des stands de grands constructeurs, allemands évidement, aux guinguettes des clubs, en passant par le capharnaüm des vendeurs de pièces d’occasion, on passait du tout au tout.
BMW mettait en avant l’histoire de sa BMW Série 3, autant que quelques unes de se plus grandes gloires sportives. Audi se concentrait sur le palmarès de l’Audi Quattro Gr.B et sur l’exceptionnelle Auto Union Type C à roues jumelées. Porsche faisait flamboyer les couleurs de Martini et de leur division Classic. Opel, Skoda et Volvo poussaient également leurs chromes sur le devant de la scène sans pour autant atteindre la flamboyance de Mercedes. Partenaire de l’évènement, la marque à l’étoile fêtait les 60 ans de la 300 SL et déployait, dans un espace somptueux, quelques uns des ses plus beaux modèles.
L’organisateur brillait à nouveau en mettant en avant une marque méconnue : Pegaso. Le constructeur de véhicules industriels a produit un total de 86 véhicules dont 21 exemplaires ont pu être rassemblés au centre de l’exposition. Un parterre exceptionnel des supercars les plus performantes de la première moitié des années 50 !
Les marchands étaient nombreux, privés ou professionnels, mettant en vente des véhicules rarissimes ou plus communs. Parmi nos amis érudits, marchands de talent, Christophe Pund, de la Galerie des Damiers, nous expliquait devant une splendide Talbot America apprécier ce salon. « Essen est un salon dynamique, un salon qui bouge beaucoup et durant lequel on vend des voitures. Ici, les gens viennent pour acheter, alors que les salons comme Retromobile sont plutôt d’exceptionnelles vitrines. »
Chez Hall & Hall, au milieu de superbes bolides, on nous confiait donner le privilège de l’exposition à des véhicules inédits et surtout à des voitures allemandes. Ils mettaient d’ailleurs en avant l’une des 3 premières Porsche d’usine, ayant parcouru le London-Sidney. Dans un état étonnant, mariant les stigmates de la course et un remarquable état de conservation, cette 911 avait de quoi faire tourner les têtes.
Sur le stand Lukas Hüni, une discussion intéressante et passionnée plaçait au faîte de notre attention une Riley unique, une 105 Transformable Coupé Coachwork carrossé par Koeng. Une blancheur immaculée, des cuirs impeccablement restaurés et des détails sublimes tels que les pare-chocs en bois laqué. Magnifique !
Puis il y avait des engins insolites, rares, superbes ou horribles, fascinants ou désuets. Bref, il y avait à Essen de quoi combler tous les amateurs de voitures anciennes, quelles que soient leurs gouts et préférences…
En 2013, Techno Classica Essen en sera à sa 25ème édition. Les organisateurs parlent déjà d’un évènement hors du commun.
Julien Libioul
V12 GT
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