Brescia-Rome-Brescia, 1000 milles, un parcours unique, le spectacle de l’Italie printanière et des bolides exceptionnels. Les GT, les V12 et les rugissements du temps passé, celui des jantes à rayons, des freins à tambours et des carburateurs, ont plongé dans les trajectoires de l’histoire de la course des courses et ont ressuscité la ferveur des tifosis, de la planète auto, à l’égard de la corsa più bella del mondo.
Revoir le jour sous le couvert de l’histoire implique des équipages affutés, des pilotes précis et des copilotes expérimentés.
L’histoire des Mille Miglia s’est rassemblée pour le plaisir d’un public nombreux et enthousiaste.
Dans cette manifeste ferveur des moteurs, c’est une Aston Martin Le Mans de 1933 qui s’est imposée.
Les époux Mozzi-Biacca démontraient une constante pugnacité pour grappiller petit à petit le moindre point, la moindre seconde, dans la moindre courbe de chaque secteur chronométré. Dans le dernier de ceux-ci, la grand-mère britannique grondait au pied des Alpes lombardes, avant de mener paisiblement ses occupants au Theatro Grande di Brescia pour recevoir les honneurs de cette victoire.
Derrière la grande-brittonne, une française, une Bugatti Type 37 de 1927, menée par les père et fils Ferrari, déçus de s’être fait voler des lauriers si convoités en vue de l’arrivée. Enfin, un duo argentin, Scalise-Claramunt complétait le podium en y installant une superbe Alfa Romeo 6C 1500 GS de 1933.
Le fastueux cortège de bolides, ces 380 joyaux se disputant le chrono étaient précédés par un somptueux cortège de Ferrari. Menées par une intimidante F40, elles célébraient l’histoire de la marque au cheval cabré et laissaient dans leurs échappements un sinueux ruban de bitume s’évaporant en ondulantes volutes de chaleur.
Qu’il doit être grisant de suivre la Freccia Rossa, la légendaire flèche rouge. Sa teinte écarlate sublime l’indication du prochain changement de direction, de la prochaine étape, mais aussi de l’édition 2012. Et simultanément, son autre extrémité rappelle aux mémoires le virage précédant, un chrono manqué, les victoires de Minoia en 1927, jusqu’à celle de Taruffi en 1957. Elle remet Alfa, Ferrari, Fiat, Mercedes et autres BMW dans la perspective de leurs exploits. Quel symbole !
Faites comme nous, en 2012, suivez la flèche !
Julien Libioul
V12 GT
L'émotion Automobile
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